La secrétaire d'État auprès du ministre des Hydrocarbures et des Mines, chargée des Mines, Mme Karima Bakir Tafer, inaugure, aujourd’hui dans la wilaya de Béni Abbès, les travaux d'un atelier portant sur «La géologie algérienne : bilan, défis et perspectives». Elle sera accompagnée par une délégation comprenant des cadres du ministère et des deux agences, l'Agence nationale des activités minières et l’Agence du service géologique de l’Algérie, ainsi que du groupe minier Sonarem.
Cet événement scientifique, indique un communiqué du ministère, sera marqué par la présence d'une élite d'académiciens, de professeurs, de chercheurs et d'experts venus de différentes régions du pays, qui analyseront et discuteront des principaux axes liés à la géologie nationale, notamment la géologie du Sahara ainsi que celle du nord de l'Algérie. Cet atelier, précise la même source, «s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route tracée par le secteur des mines, et vise à évaluer le parcours de cinquante ans de recherche géologique en Algérie». Il est également question d’«envisager les perspectives de son développement, en accord avec la vision stratégique de l'État pour le développement du secteur minier et l'attraction des investissements afin de contribuer à la diversification de l'économie nationale».
Le programme se terminera par une excursion scientifique sur le terrain vers les régions de Kseib (village d'Ougarta) et Marhouma, pour «suivre l'évolution géologique de la chaîne d'Ougarta, suivie de la publication de monographies scientifiques résumant les principaux résultats de l'atelier et ses recommandations». À titre d'information, la wilaya de Béni Abbès est considérée comme un «musée géologique à ciel ouvert» qui incarne la richesse et la diversité du patrimoine géologique national, ce qui en fait «la destination idéale» pour accueillir cet événement scientifique important.
Prenant part en mai dernier à un événement de l’envergure du CIM Connect 2025, Mme Tafer a affirmé que les discussions engagées «visent à jeter les bases de partenariats concrets, intégrant le transfert de technologies, la recherche scientifique et le développement de projets conjoints». Et a relevé la volonté des pouvoirs publics de s’aligner sur les standards internationaux et de s’inscrire dans les réseaux de coopération qui façonnent l’avenir du secteur minier. Notons que l’ASGA a entrepris un projet ambitieux de cartographie, qui consiste en l’élaboration et l’actualisation de la carte géologique de l’Algérie dans l’optique d’actualiser et de compléter celle éditée en 1952.
L’agence a également engagé certains projets de recherche de substances minérales à grande valeur ajoutée afin de permettre à l’Algérie de s’arrimer à la chaîne mondiale de valeurs, surtout en cette période de mutation des économies vers les énergies renouvelables et vertes. Par ailleurs, la même agence œuvre pour l’amélioration de la diffusion de l’information liée à la géologie et aux ressources minérales du sol et du sous-sol du pays en déployant tous les moyens pour la numérisation des documents et la mise en place d’un portail web de la Banque nationale des données géologiques.
F. I.