Carrefour de la coopération médiatique : Chengdu sous les projecteurs

Les médias ont un rôle incontournable dans la mise en œuvre de l’initiative «la Ceinture et la Route» (ICR). Telle est la conviction des responsables du Quotidien du peuple, qui ont organisé le Forum de coopération des médias «La Ceinture et la Route» 2024 à Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine), le 28 août dernier.

Avec pour ambition d’approfondir la coopération médiatique et de promouvoir le développement commun, l’événement a rassemblé plus de 200 responsables de médias de près de 76 pays, ainsi que des fonctionnaires, des universitaires et des PDG des plus grandes firmes internationales chinoises.
Lors de cette rencontre, les délégués ont été unanimes à affirmer que les organisations médiatiques devaient mieux raconter les histoires de coopération gagnant-gagnant dans les pays partenaires de l'Initiative «la Ceinture et la Route», et rendre compte des réalisations et des contributions dans cette construction conjointe.
Il faut dire que cette initiative a connu un développement notable depuis qu'elle a été proposée en 2013, d’où l’appel lancé aux médias du monde entier, de promouvoir la connectivité de l'information, d’intensifier les efforts, en s’appuyant sur les technologies numériques et intelligentes, et d’approfondir la coopération, pour mettre en valeur les atouts et les spécificités des différentes civilisations. De fait, la Chine entend élever la coopération dans le cadre de l'ICR vers une plus grande qualité en faveur de la modernisation de tous les pays.
Intervenant à l’ouverture des travaux, le vice-président du Quotidien du peuple, M. Hu Guo, a insisté sur la nécessité pour les médias des pays bénéficiaires de l’ICR de montrer au monde l’image réelle de ce grand projet. Et ce pour contrecarrer les stéréotypes véhiculés par les médias occidentaux. «Il est important, pour vous médias, de réécrire les nouvelles légendes de la route de la soie, en racontant la vraie histoire et les idées nobles contenues dans cette nouvelle vision », a-t-il indiqué.
Il s’agit, entre autres, comme il l’a souligné, de mettre en avant les nombreux objectifs de l’ICR, tels que le renforcement de la coordination des politiques entre les différents pays, l’interconnexion des infrastructures, la facilitation du commerce, la coopération financière et le rapprochement des peuples, en s’inspirant de l’ancienne route de la soie.
«Notre ambition est d’insuffler une nouvelle dynamique à la croissance de l’économie mondiale, d’ouvrir de nouvelles perspectives pour le développement dans le monde et de créer une nouvelle plateforme pour la coopération économique internationale», estime, pour sa part, Wang Yingjie, le vice-président du fonds «Route de la soie».

3.000 projets en dix ans

Pour lui, cette nouvelle plateforme de coopération a permis la mise en œuvre de plus de 3.000 projets depuis 2013 : «Au cours des dix ans écoulés, nous avons pu mettre en place un réseau mondial de connectivité terrestre, maritime, aérien et cybernétique, axé sur des corridors économiques, structurés par des voies de transport majeures et des autoroutes de l’information, et fondés sur des chemins de fer, des routes, des aéroports, des ports et des pipelines.»
Un constat vers lequel abonde la secrétaire adjointe du Parti communiste du groupe de conseil en ingénierie énergétique de Chine, Li Pingli, qui souligne que «ces efforts ont favorisé la grande circulation des biens, des capitaux, des technologies et des personnes entre les pays, de sorte que l’ancienne route de la soie, plusieurs fois millénaire, affiche, en cette ère, une vitalité renouvelée».
Selon elle, «les dix années écoulées démontrent que la coopération dans le cadre de l’ICR se tient du bon côté de l’histoire, s’inscrit dans la logique du progrès du temps et représente une bonne voie à suivre». «Nous devons tenir fermement le cap, malgré les turbulences, faire preuve d’un sens de responsabilité et travailler main dans la main à relever toutes sortes de risques et défis planétaires, et créer, pour les générations futures, un avenir radieux marqué par la paix, le développement et la coopération gagnant-gagnant», a-t-elle souligné. Pour leur part, les participants au forum ont convenu que les professionnels des médias internationaux devaient continuer à rendre compte de la coopération dans le cadre de «la Ceinture et la Route», ainsi que le développement conjoint de la Chine et du monde.
Ils ont souligné que les journalistes de tous les pays devaient s'unir, pour promouvoir la compréhension mutuelle, améliorer la communication et la coopération, et réduire les malentendus et les préjugés par des reportages objectifs, justes et véridiques, contribuant ainsi à la paix, à la stabilité et à la prospérité mondiales.
Ils ont, à la fin, rappelé le fait que si l'idée de construction conjointe de l'Initiative «la Ceinture et la Route» est née en Chine, ses réalisations et ses opportunités appartiennent au monde entier. «C’est  un bien public internationalement salué et une plate-forme de coopération caractérisée par l'ouverture, l'inclusion et  le bénéfice mutuel.» 

Une coopération multidimensionnelle «gagnant-gagnant»
 
C’est ainsi que l’expert brésilien, Marcos de Oliveira, affirme le fait que «dans un monde qui évolue rapidement, menacé par de nombreuses forces de division, la Chine apparaît comme le pays intermédiaire qui connecte l'Est et l'Ouest, aussi bien que le Nord et le Sud». «Cela démontre que la Chine veut entamer des efforts conjoints, pour construire de nouveaux cadres narratifs et modes d'expression, qui transcendent l'idéologie, les systèmes sociaux et les niveaux de développement», a-t-il ajouté.
 C’est d’ailleurs dans cette optique que le Président chinois Xi Jinping a annoncé, lors du dernier sommet Chine-Afrique, qui s’est déroulé à Pékin au début de ce mois de septembre, que de nouveaux mécanismes devraient être pensés, pour former une coopération multilatérale, tout en l’élargissant à d’autres nouveaux secteurs, comme les finances, la culture (le théâtre et les festivals), affirmant qu’un développement de haute qualité est la bonne formule à l'avenir pour cette initiative, qui s'est révélée être «une puissante force pour le développement d'une mondialisation qui connecte les peuples et les économies». Et en la matière, il a amplement raison, lorsque l’on sait que la Chine a signé des  accords de coopération dans le cadre de l'ICR avec plus de 150 pays et plus de 30 organisations internationales, et que l'année dernière, les échanges commerciaux entre la Chine et les pays partenaires avaient atteint 19.500 milliards de yuans (environ 2.740 milliards de dollars), en hausse de 2,8%, représentant 46,6% du volume total des importations et des exportations, établissant un nouveau record à la fois en termes de taille et de parts depuis la mise en place de l'initiative. «Nous restons attachés à l'ouverture et à la coopération pour un avenir partagé», a  affirmé, pour sa part, Lin Jian, le porte-parole du département des Affaires étrangères, ajoutant que la Chine est prête à travailler avec toutes les parties et à se soutenir mutuellement, pour renforcer la «connectivité matérielle» des infrastructures, améliorer la «connectivité immatérielle» des règles et des normes, et approfondir la connectivité entre les personnes, grâce à davantage d'échanges et d'apprentissage mutuel.        
 
A. Z.

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