La poésie a été l'événement phare de la troisième journée du Salon national du livre qui se tient pour la première fois dans la ville de Tamanrasset à travers un après-midi poétique animé par une pléiade de poètes. Essentiellement issus de la wilaya de Tamanrasset, d’autres poètes de plusieurs villes mitoyennes ont pris part à cette rencontre tenue à la salle Dassine de la Maison de culture de Tamanrasset où l’Algérie et sa Révolution, la cause palestinienne, l’attachement à la terre algérienne et à la culture targuie ainsi que les us et coutumes du Grand-Sud ont été les principales thématiques des poètes. L’invité principal a été Brahim Seddiki, qui s’est dit heureux que ce salon ait eu lieu dans l’espoir de l'instituer annuellement. «Je suis très heureux d'être parmi les invités de ce salon. C’est un grand événement dans une ville qui n’avait pas l’habitude d'accueillir ce genre de manifestations. C’est une grande lueur d’espoir pour Tamanrasset de célébrer le livre avec sa dimension nationale et africaine, avec sa beauté naturelle féerique et ses capacités touristiques. Les conférences en marge du salon sont très importantes, c’est une aubaine pour les chercheurs, critiques, éditeurs, auteurs et passionnés de littérature et férus de savoir de partager expérience et savoir-faire», a-t-il souligné avant de déclamer des poèmes dont l’existence est votre origine et Supposons. Une dizaine de poètes locaux se sont succédé par la suite sur le pupitre pour déclamer des poèmes sur différentes thématiques et dans les deux langues nationales. Moulay Ahmed Daoudaou a déclamé un poème soufi sur l’amour du Prophète Mohamed QSSSL, alors que Oussama Lanssari, enseignant à l’université de Tamanrasset, et auteur de deux livres a déclaé des extraits de son poèmes Du miroir de l’Assekrem dont De la mémoire des martyrs, Le fantôme de Selma ou encore . Ce jeune poète fait partie du collectif «Les poètes de lumière», une école instituée depuis plus de 20 ans sous la direction du poète Mabrouk Bennoui de Aïn Salah. Abdellah Imerzagh a, pour sa part, déclamé Une larme colonisée en hommage à la cause palestinienne alors que d’autres poètes comme Mouloud El Fertouni et Abdelkader Lama ont présenté des poèmes en arabe dialectal pour louer la beauté du Tassili et de l’Algérie. La variante amazighe du Tassili et de l’Ahaggar a été à l’honneur également à travers le poète Sidi Mohamed de la commune de Idles.
K. B.