Maison d’édition El-Qobia : Un éditeur en pleine ascension

A la dénomination éponyme du quartier Casbah de Skikda, «El Qobia», cette maison d'édition qui a vu le jour en 2008 a atteint son rythme de croisière. Elle est devenue un rendez-vous incontournable du Salon international du livre d’Alger (SILA). Lors de la 28e édition du plus grand événement culturel algérien qui a eu lieu du 29 octobre au 08 novembre, «el Qobia» a élaboré un stand spacieux et bien achalandé, offrant de nombreuses ventes-dédicaces permettant de découvrir de nouveaux jeunes auteurs.
«Créée avec la société Dakiret Ennas et en correspondance avec Dar El hatada libanaise pour la traduction, et en coédition avec Dakiret Ennas, puis avec Dakiret al Ouma, El Qobia a centralisé avec les deux autres en 2016», déclare son directeur, Ahmed Boudermine. Ce dernier ayant fait des études à HEC à Liège (Belgique), est devenu ingénieur commercial, et après une brillante carrière en qualité d'expert international en logistique et en consulting, il a pris sa retraite. Ce qui l'a amené à faire une belle incursion dans le domaine de l'édition. Ce choix s'est imposé grâce à la suggestion «de son ami Ali El kenz et de Salah Farhani, l'éditeur libanais», déclare M. Boudermine. A ce sujet, il exprime avec plaisir son enthousiasme : «je suis venu à l'édition par amour du livre et par le rapprochement de certains auteurs comme Ali el kenz et Salah Farhani qui m'ont encouragé vivement.»
Actuellement avec «El Qobia», il cumule plus de 300 titres dans les trois langue : arabe, tamazight et français, et plus de 60 auteurs dont les plus renommés feu Ali el kenz, docteur Amimour, docteur Kherrouf, Zemam, feue Fadéla M'rabet, Fella Andalousia et Fatiha Belkacem. Les multiples domaines de prédilection se focalisent sur l'histoire, les récits, les sujets d'actualité, comme la question palestinienne, la pandémie de la Covid-19 ou encore les problèmes et défis qu'imposent les problèmes sociaux. Un registre prolifique empreint de diversité qui fait l'originalité de cette maison d'édition. Dans le volet des doléances liées à l'édition, «le directeur qui connaît parfaitement les rouages de l'édition, explicite : «Dans l'édition, les intervenants, auteurs, éditeurs et imprimeurs ont chacun leurs difficultés, mais au centre de tout cela, c'est l'éditeur qui est obligé de modérer, de ne pas heurter l'écrivain et de ne pas subir la pression de l'imprimeur. Certains auteurs sont coopératifs et font de la publicité, d'autres sont un peu suffisants.» «Il y a lieu de noter «que l'on n'a pas le soutien de l'Etat ; je suis éditeur pour les personnes qui veulent dire quelque chose», explique-t-il.
Cette fin d'année 2025 verra l'ouverture de la nouvelle librairie à Bab el Oued, à proximité de l'hôpital Mohamed-Lamine- Debaghine. «Comme je suis passionné par le livre et j'apprécie particulièrement l'ambiance, il y aura, dès janvier, la création d'un café littéraire afin d'initier une fédération d'amis entre les auteurs», informe M. Boudermine. Indubitablement, cette initiative heureuse permettra de tisser des liens entre les écrivains de la capitale et des diverses contrées du pays.
Au regard du lancement d'El Qobia, il est assurément aisé de dire que cette maison d'édition a le vent en poupe et que c'est une belle signature dans le paysage éditorial. M. Ahmed Boudermine a opté pour ce créneau qui correspond à ses attentes afin d'être dans le livre, lui qui a un besoin incommensurable de lire !

K. A.

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