Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf, a salué «l’engagement indéfectible» de l’Algérie envers l’organisation panafricaine et relevé son «rôle déterminant» dans la promotion des priorités continentales. Dans un post publié hier sur la page officielle de l’Union africaine sur le réseau social X (anciennement Twitter), Mahmoud Ali Youssouf a fait part de sa détermination à poursuivre ses efforts pour renforcer la coopération entre l’organisation continentale et l’Algérie. Le président de la CUA a rendu publique cette déclaration juste à la fin de la cérémonie de réception des lettres de créance du nouvel ambassadeur d’Algérie en Éthiopie et Représentant permanent auprès de l’Union africaine, Dr Mohamed Khaled. A l’occasion, les deux hommes ont réaffirmé leur «détermination commune à renforcer davantage la coopération», en mettant l’accent sur «l’accélération de la mise en œuvre de l’agenda 2063 en vue de la prospérité et de l’intégration partagées de l’Afrique».
Ancien ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahamoud Ali Youssouf a été élu président de la Commission de l’Union africaine en février 2025, succédant ainsi au Tchadien Moussa Faki Mahamat. Mohamed Khaled vient remplacer Selma Malika Haddadi, également élue vice-présidente de la Commission africaine le 15 février dernier en remplacement de la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa dont le mandat était arrivé à terme. Selma Malika Haddadi était l’ambassadrice d’Algérie en Ethiopie et au sein de l’organisation panafricaine. En avril dernier, le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, s’était entretenu avec les deux responsables de la CUA en marge des travaux de la 24e session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba. M. Attaf avait renouvelé à M. Ali Youssouf «la pleine disponibilité de l’Algérie à lui apporter toutes les formes de soutien lors de l’accomplissement de sa noble mission au service des questions de paix, de développement et d’intégration en Afrique». L’entretien a été marqué par un échange de vues et d’analyses sur les principaux dossiers et questions d’actualité brûlante au niveau continental. Un continent miné par des dizaines de conflits, certes de basse intensité, mais aux effets gravissimes sur les populations et les Etats. La rencontre avait également été l’occasion d’examiner «les moyens de renforcer la coopération et la coordination entre l’Algérie et la Commission de l’UA, pour unifier les efforts et relever les différents défis auxquels fait face le continent africain». M.Attaf avait par ailleurs discuté avec Mme Selma Malika Haddadi des efforts continentaux visant à développer la gouvernance administrative et financière au niveau de l’UA ainsi que des efforts visant à permettre à l’organisation panafricaine de renforcer sa capacité à faire face aux défis croissants aux niveaux politique, sécuritaire, économique et du développement. En ayant la vice-présidence de la Commission de l’UA, l’Algérie se replace au cœur de cette organisation panafricaine pour recentrer son action autour des objectifs fixés par ses pères fondateurs.
La Commission de l’UA est importante en ce sens qu’elle assure les activités quotidiennes de l’Union, coordonne les positions des États membres dans les négociations internationales, représente l’organisation continentale et défend ses intérêts. Elle est aussi le dépositaire et le garant de l’Acte constitutif et des instruments juridiques de l’Union. L’Algérie joue également un rôle primordial en matière de paix et de sécurité et de renforcement de l’intégration économique africaine. Elle a été d’ailleurs élue haut la main au Conseil de paix et de sécurité (CPS) en battant à plate couture le candidat marocain. Le CPS est d’une extrême importance, en ce sens qu’il joue un rôle clé dans la prévention des conflits et la promotion de la stabilité sur le continent africain. Outre d’avoir été désignée comme le champion africain de la lutte antiterroriste, l’Algérie préside le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Elle a d’ailleurs accordé à ce Mécanisme, dont elle est l’un des Etat fondateurs, une contribution volontaire d’un million de dollars lui permettant de s’acquitter de ses missions et de poursuivre son action afin de parvenir à des solutions durables aux défis auxquels est confronté le continent.
M. A. O.