
Jamais dans l’histoire moderne, notamment depuis la Seconde Guerre mondiale, un nombre d’enfants aussi important n’a été tué de façon violente en un court laps de temps.
La situation humanitaire à Ghaza atteint, aujourd’hui, un niveau critique sans précédent. Elle est devenue un territoire en détresse absolue, où l’accès aux besoins fondamentaux, eau, nourriture, soins médicaux, électricité, est gravement compromis.
Les enfants, qui représentent plus de 50% de la population, paient un lourd tribut, particulièrement.
Les agences humanitaires, locales et internationales, tirent la sonnette d’alarme, mais se heurtent à d’énormes obstacles logistiques, sécuritaires et politiques, pour accéder aux victimes. Le droit international humanitaire est violé de manière répétée, et les appels à un cessez-le-feu durable restent largement lettre morte.
Le Pr Mostéfa Khiati, médecin-chercheur, invité hier à notre Forum, qualifie la situation des enfants en Palestine de dramatique et de catastrophique. «Aujourd’hui, on assiste à une situation alarmante avec 400 à 500 enfants tués chaque jour, une réalité inédite dans l’histoire récente du monde. Cela survient malgré la proclamation de la Convention internationale des droits de l’enfant, la Convention internationale des droits de l’homme, la Convention de Genève et les protocoles y afférents, censés garantir la protection des enfants en temps de conflit.»
Ghaza est le théâtre d’une catastrophe humanitaire prolongée et trop souvent banalisée.
Malgré les appels répétés de l’ONU, du CICR et de nombreuses ONG, les aides humanitaires sont régulièrement bloquées ou insuffisantes, les couloirs humanitaires rares, et les cessez-le-feu souvent violés. Le droit international humanitaire est bafoué, mais les mécanismes de protection restent impuissants.
L’heure n’est plus à la simple indignation, il faut une mobilisation réelle, massive et immédiate, pour protéger la population civile, garantir un accès humanitaire sécurisé, et exiger le respect du droit international.
F. L.