Les armes et munitions saisies à Ouargla, par les services spécialisés de police, démontrent de nouveau la connexion entre les réseaux de narcotrafic et les groupes terroristes. En effet, les enquêteurs du Service régional de lutte contre le crime organisé (SRLCO), à Ouargla, viennent de porter un vrai coup de pied dans la fourmilière des réseaux criminels activant au sud-est du pays. Selon le service central de communication de la DGSN, les enquêteurs du service spécialisé dans la lutte contre le crime organisé ont neutralisé, en fin du mois dernier, un réseau criminel international spécialisé dans la contrebande et le trafic de drogue et stupéfiants, composé de 4 personnes, dont deux de nationalité étrangère. «Cette opération de qualité a été réalisée à l’issue d’un travail de terrain et des investigations approfondies, ayant permis d’identifier et de localiser les membres du réseau criminel qui activait au niveau d’une ferme à Ouargla, transformée en dépôt et cache de cette grande quantité de psychotropes».
Selon le parquet du pôle pénal spécialisé d’Ouargla, cette ferme, appartenant au dénommé Z. S., est située dans le lieu-dit «Karima Kara». L’opération a permis la saisie d’une quantité de plus de 665.000 capsules de psychotropes de type Prégabaline et 96 unités de fumigènes (pétards/feux d’artifice), ainsi que des armes et équipements sensibles. Il s’agit, selon la même source, d’une arme de type Kalachnikov, équipée d’un chargeur de 27 balles, deux fusils de chasse, deux jumelles, un GPS, outre deux appareils d’émission-réception et de trois téléphones satellitaires Thuraya.
Les mis en cause, Mohamed Bilal Omar, Mohamed Moussa Bilal Omar, Kelaghlagh Mohamed Aissa et Benkelbia Belkheir ont été présentés devant le juge d’instruction près le pôle pénal spécialisé d’Ouargla. Selon le parquet, ils ont été placés sous mandat de dépôt, précisant la poursuite de l’instruction judiciaire pour l’arrestation des accusés en fuite. Il s’agit du démantèlement d’un réseau des plus actifs dans le trafic de psychotropes à partir des frontières Sud-Est. La wilaya d’Ouargla est devenue la plaque tournante de trafic de psychotropes, notamment de type Prégabaline, connue sous l’appellation «Saroukh».
N. B.