Le Premier ministre, Sifi Ghrieb, a affirmé, ce mercredi, à l’ouverture de la 9e session de la Grande Commission mixte algéro-égyptienne de coopération, qui se tient au Caire, que «l’Algérie et l’Égypte ont accompli des avancées importantes dans la construction de relations exemplaires et solides», dont les deux pays peuvent «être fiers». Des avancées qui incitent les deux parties, a-t-il affirmé, «à élever le niveau de leurs ambitions vers davantage de coopération et de partenariat».
Soulignant que cette session se tient pour concrétiser «la forte volonté» de renforcer la coopération et le partenariat, exprimée par les deux dirigeants, le président Abdelmadjid Tebboune et le président Abdel Fattah al-Sissi, lors du sommet qui les a réunis au Caire les 25 et 26 octobre de l’an dernier, ainsi que lors de leurs contacts continus, dont le dernier remonte au 8 octobre dernier, Sifi Ghrieb a rappelé qu’«entre l’Algérie et l’Égypte existe un riche historique économique de coopération exemplaire et de partenariats réussis dans divers domaines tels que l’énergie, le commerce et l’investissement».
Il a indiqué, à cet effet, que ces dernières années, les deux pays «ont enregistré de nombreuses réalisations économiques et commerciales, et mené à bien de solides projets d’investissement conjoints, notamment dans les secteurs de l’énergie, de la pétrochimie – en particulier les engrais azotés à Oran –, des câbles électriques à Aïn Defla, et de l’industrie pharmaceutique à Alger, ainsi que dans d’autres secteurs prometteurs tels que la construction, les travaux publics, les services et l’agriculture».
Certaines de ces entreprises, a-t-il poursuivi, «ont commencé à exporter leurs produits depuis l’Algérie, faisant ainsi de l’Égypte l’un des principaux partenaires économiques de l’Algérie en matière de commerce et d’investissements».
Le Premier ministre a signalé, dans ce sens, que «le secteur de l’énergie, dans toutes ses branches, constitue un axe central de notre coopération», mettant l’accent sur le fait qu’«il y a quelques semaines, le groupe Sonatrach et la société égyptienne Petrojet ont signé un protocole pour la création d’une société mixte spécialisée dans la fabrication d’équipements pour le gaz et le pétrole, ainsi que pour le développement du champ de Hassi Bir Rekaiz en Algérie».
Toujours pour ce qui est du secteur énergétique, celui-ci a estimé qu’étant donné que les deux pays sont producteurs de gaz et disposent de capacités importantes de liquéfaction et d’exportation de gaz naturel liquéfié, «il est essentiel de renforcer la concertation et la coordination afin d’optimiser l’exploitation de cette ressource vitale et de défendre les intérêts des deux pays, à la lumière des évolutions mondiales qui font de l’énergie un enjeu stratégique clé dans les relations internationales».
«Explorer les nombreuses opportunités offertes par les deux pays»
Ainsi, tout en saluant la tenue de la 2e session du Conseil d’affaires algéro-égyptien au Caire, en marge des travaux de cette 9e session, Sifi Ghrieb a appelé «tous les secteurs, partenaires et acteurs économiques à s’engager dans cette dynamique et à explorer les nombreuses opportunités offertes par les deux pays», mettant en exergue «l’importance du cadre juridique riche régissant les relations bilatérales, qui comprend près de 70 textes – accords, mémorandums d’entente, protocoles de coopération et programmes exécutifs – et qui sera renforcé par de nouveaux textes devant être signés au cours de cette session».
Le Premier ministre a également souligné «l’importance d’établir une feuille de route avec un calendrier précis afin de concrétiser les résultats de cette commission et d’assurer leur suivi dans tous les axes, pour répondre aux aspirations des deux pays frères à davantage d’intégration, de croissance et de partenariat».
En dernier lieu, le Premier ministre a tenu à rappeler que cette session «se tient dans un contexte extrêmement sensible et délicat dans lequel évolue la région arabe, après la guerre de destruction, la famine et les déplacements forcés, ainsi que toutes les souffrances et les douleurs subies par la bande de Ghaza à la suite de l’agression brutale de l’occupation sioniste» et que «de nombreuses crises continuent de menacer la stabilité, la sécurité et les ressources de plusieurs pays arabes frères, notamment la Libye, le Soudan, le Yémen et le Liban».
Une «situation critique» qui, d’après lui, «confirme, plus que jamais, la nécessité de renforcer la coordination et la consultation entre les pays afin de faire face à ces défis», surtout compte tenu de la convergence des deux parties «sur de nombreuses valeurs et principes communs, de leur refus de l’ingérence dans les affaires intérieures des États et de leur attachement à la promotion des solutions politiques et au respect du droit international».
Pour finir, Sifi Ghrieb a remercié la commission de suivi, coprésidée par la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania El Mashat le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, «qui ont supervisé avec compétence et diligence le travail des experts et la préparation des résultats de cette session».