Le terroriste Hassan Zergane alias Abou Dahdah Djourdbib a révélé, mercredi, lors d’une émission diffusée par la télévision publique, l’existence d’un complot visant la stabilité du pays. Ce terroriste, capturé par l’ANP dans la wilaya de Jijel en décembre dernier, est considéré comme la «boîte noire» de l’organisation terroriste AQMI. Il a évoqué des tentatives de récupération du Hirak par des parties hostiles à l’Algérie, dans l’objectif de faire dévier le mouvement pacifique. «Des parties ne reconnaissent pas le caractère pacifique du mouvement et ont pour objectif de reproduire le scénario de la Syrie, de la Libye et du Yémen», affirme-t-il.
Le terroriste a indiqué qu’il était en contact via les réseaux sociaux avec d’autres personnes, incitant les citoyens à prendre part au hirak, alors que son point de vue penchait plutôt pour des actions armées pour renverser le régime.
Il a cité Mourad Dehina et Larbi Zitout, membres du «groupe Rachad», et d’anciens dirigeants du FIS dissous, Abou Abdellah, Herida Abdelmadjid, surnommé Abou Moussa El-Hassan. Lors de l’émission, le colonel à la retraite, Ahmed Kerrouche, a affirmé que «l’Algérie est ciblée par la cyberguerre, selon des rapports récents. C’est une autre forme de guerre qui peut détruire et déstabiliser des pays». L’expert met en garde contre les fake news, notamment sur les questions nationales sensibles, et plaide pour le renforcement du front interne pour la préservation de l’unité nationale, appelant à la mobilisation de la société civile et de la classe politique.
De son côté, Karim Khelouati, spécialiste en sécurité informatique, indique que «le peuple doit savoir que nous sommes en guerre. Il doit être vigilant. Des personnes sont recrutées à travers un profilage pour s’attaquer à leur propre pays, ce qu’on appelle les idiots utiles qui sont exploités par des parties hostiles à l’Algérie». Le politologue Abdelkader Soufi affirme également que «nous sommes en guerre».
L’enseignant en sciences politiques et relations internationales à la faculté d’Alger-3, Djamel Bouazdia, a, quant à lui, mis en garde contre le terrorisme électronique, les organisations terroristes s’orientant aujourd’hui vers le web pour le recrutement.
Neila Benrahal