Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a souligné la nécessité de mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine par des moyens politiques et pacifiques, affirmant que ce conflit ne profite à personne.
«Nous restons profondément convaincus que l’élan des bons offices et des initiatives diplomatiques doit l’emporter sur celui du conflit et de l’affrontement militaire, afin que nous puissions tous, chacun à sa place et selon ses capacités, contribuer à préparer le terrain nécessaire à la mise en place d’une solution juste, durable et définitive à la crise», a, d’emblée, affirmé Ahmed Attaf, dans une allocution qu’il a prononcée, avant-hier soir, lors de la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité de l’ONU sur le maintien de la paix et de la sécurité en Ukraine. «Cette solution, a-t-il précisé, ne peut être que politique et pacifique», et «qui garantit le traitement des causes profondes du conflit et tient compte des préoccupations sécuritaires des deux parties, car cette approche reste la seule à même d’assurer la durabilité et la stabilité de la solution à laquelle nous aspirons tous, dans les plus brefs délais».
Le ministre a poursuivi en assurant que cette solution doit reposer sur «les principes consacrés dans la Charte des Nations unies et les règles du droit international, qui font office d’arbitre et de juge entre les pays membres de notre Organisation et des principes auxquels tous se réfèrent et qui préservent les intérêts de tous, sans aucune préférence, ni distinction, ou discrimination». M. Attaf a relevé que l’Algérie a bien accueilli l’ensemble des initiatives diplomatiques et des démarches de bons offices qui tendaient, au cours de cette année, à mettre fin à cette guerre par la voie du dialogue et de la négociation, étant la seule et unique issue permettant aux deux parties en conflit d’atteindre l’objectif escompté».
Il a, dans ce sillage, insisté sur l’impératif de relancer «ces initiatives et démarches, voire d’en renforcer leurs effets et leur écho, car elles sont inévitables pour fermer toutes les portes aux prémices de l’escalade et à toute éventualité d’élargir le champ du conflit dans la région, avec toutes les répercussions inquiétantes et les conséquences graves qu’elles impliquent».
Rapprocher les vues
Pour le ministre, «l’écart manifeste dans les positions des deux parties sur plusieurs points essentiels ne doit pas nous détourner de la démarche tendant à rapprocher les vues, à résorber les divisions et à trouver un terrain d’entente commun qui redonne espoir en un avenir meilleur pour les deux pays voisins, pour le continent européen et pour le monde entier». Il a appelé, dans ce sens, à ne pas accepter l’état de fait, ni à se plier aux obstacles, quels qu’ils soient, ni s’y soumettre, quel qu’en soit la difficulté. «L’Algérie est convaincue que lorsque nous parlons de la guerre russo-ukrainienne, nous parlons d’un conflit dont les répercussions touchent tout le monde, où il n’y a ni vainqueur ni véritable gagnant, mais où chacun, d’une manière ou d’une autre, en subit les conséquences, parfois lourdes, qui menacent la stabilité du monde entier», a-t-il soutenu.
M. Attaf a mis en avant, dans son intervention, les effets dévastateurs de cette guerre qui «a infligé aux deux parties des pertes considérables et incalculables, tant en vies humaines qu’en infrastructures détruites, sans compter les retombées sur les plans économique, politique et social». Il a également fait remarquer que ce conflit a plongé l’ensemble du continent européen dans la crise la plus grave qu’il ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale, tant sur le plan sécuritaire et politique qu’économique, voire social et culturel.» Le ministre d’État a estimé que les répercussions de cette guerre se sont étendues à toutes les régions du globe sans exception, ni les pays proches ni les pays lointains n’ont été épargnés, que ce soit en termes de retombées sur la sécurité alimentaire et énergétique, d’impact sur les relations internationales, avec les polarisations et les tensions, ou même en termes de crise aiguë qui a affecté le système de sécurité collective.»
«Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, nous sommes chaque jour davantage convaincus que mettre fin à cette guerre ne sert pas seulement les intérêts des parties concernées, mais relève également de l’intérêt général international», a souligné M. Attaf selon lequel «ces considérations ont, dans leur ensemble, poussé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à proposer sa médiation entre les deux parties».
M. A. O.
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Attaf s’entretient avec plusieurs de ses homologues européens
En marge du segment de haut niveau de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a tenu, hier à New York, une série d’entretiens bilatéraux avec plusieurs de ses homologues européens, a indiqué un communiqué du ministère. Ainsi, M. Attaf s’est entretenu avec la vice-première ministre et cheffe de la diplomatie slovène, Tanja Fajon, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, ainsi qu’avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères, David van Weel.
Avec son homologue slovène, les discussions ont porté sur les moyens à mettre en œuvre pour concrétiser les résultats de la visite d’État effectuée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Slovénie, en mai dernier, en particulier dans la perspective de la première session de la commission intergouvernementale mixte. Sur le plan multilatéral, les deux ministres ont souligné l’importance de renforcer leur coordination au sein du Conseil de sécurité, notamment dans le cadre du groupe des membres élus (E-10). L’entretien avec le chef de la diplomatie espagnole a permis de dresser un état des lieux des avancées enregistrées dans le renforcement du partenariat bilatéral, notamment dans les domaines économique et autres secteurs jugés prioritaires par les deux pays.
La rencontre avec son homologue néerlandais a été, quant à elle, l’occasion d’évaluer les relations bilatérales, d’explorer les perspectives de leur approfondissement et d’échanger sur plusieurs questions régionales d’intérêt commun.
M. A. O.
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Coopération bilatérale : Le MAE rencontre la présidente de la Namibie
Le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, s’est entretenu, avant-hier à New York, avec la présidente de la République de Namibie, Mme Netumbo Nandi-Ndaitwah. La rencontre s’est déroulée en marge des travaux du segment de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, la présidente namibienne a transmis à M. Attaf «ses salutations au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en lui exprimant sa ‘’volonté de travailler de concert’’ avec lui, pour développer davantage les relations bilatérales, dans le cadre du capital historique commun, grâce au soutien de l’Algérie à la lutte du peuple namibien pour l’indépendance».
Le ministre des Affaires étrangères a, de son côté, présenté «les salutations du président de la République à la présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah, lui faisant part, lui aussi, de sa volonté de travail ensemble pour «insuffler une dynamique accrue aux relations d’amitié et de solidarité historique liant les deux parties». La rencontre a été l’occasion, pour les deux parties, de passer en revue l’état des relations privilégiées entre l’Algérie et la Namibie, ainsi que les moyens de les promouvoir à de larges perspectives, conformément à la ferme volonté animant les dirigeants des deux pays de consolider la coopération bilatérale dans divers domaines».
Les discussions ont également porté sur des questions internationales et régionales d’intérêt commun. Les deux parties ont fait état de «la nécessité de poursuivre la coordination au sein des fora internationaux, au service des causes justes dans le continent africain et dans le monde entier, notamment la cause palestinienne et celle de la décolonisation au Sahara occidental».
M. A. O.