Rencontre du président de la République avec les acteurs de la société civile de Constantine : «L’Algérie a accompli en peu de temps de grandes réalisations»

Le président de la République va se rendre à Béchar, pour présider une cérémonie « historique », à l'occasion de l'arrivée du fer extrait de la mine de Gara Djebilet vers cette wilaya, via la ligne ferroviaire minière Tindouf-Béchar, et ce pour la première fois depuis l'indépendance.

«Ce sera dans un mois. Ça va être une grande fête», a-t-il promis, lors de sa rencontre avec les acteurs de la société civile de la wilaya de Constantine, dont l’allocution a été diffusée par la Télévision algérienne, dans la soirée de dimanche. Abdelmadjid Tebboune a souhaité, à cette occasion, lancer des messages d’espoir, tout en affichant sa détermination à aller au bout de sa stratégie. «Rien n’entravera la bonne marche de l’Algérie nouvelle», a-t-il assuré, repris par l’APS.

Affirmant que notre pays a accompli, récemment et «en peu de temps, de grandes réalisations», il a annoncé l'entrée prochaine en activité de plusieurs projets, à l'instar, justement, du projet Gara Djebilet pour la production de fer, dès le 1er trimestre de 2026, ou encore celui de Bled El-Hadba, pour la production de phosphate. Il a relevé, à ce propos, l’exploit lié aux délais de réalisation de la ligne minière, soit une année et demie seulement pour un vaste chantier qui s'étend sur 1.000 km, en attendant l’autre ligne ferroviaire qui transportera le phosphate vers Annaba. Et d’enchaîner sur les dividendes à tirer pour l’économie nationale. «Tous les projets réalisés contribueront à augmenter la valeur de la production de phosphate de 2.5 millions de tonnes par an annuellement à 10.5 millions de tonnes. Il faut savoir que la nouvelle arme dans le monde est l'arme de la production d'engrais et de minerais, et nous nous engageons à renforcer ces deux domaines importants», a-t-il dit.

Et comme pour faire taire ceux qui doutent de la bonne marche de notre pays, le chef de l’État a soutenu que l'Algérie connaîtra, en 2026, un «véritable nouveau départ» qui la conduira «à bon port», et de manière «définitive», en dépit des «batailles et les rumeurs» affrontées durant les premières années de son premier mandat présidentiel. «Sachez que les auteurs de ces manœuvres ont échoué dans leurs manœuvres. Ils ne pourront jamais arrêter la marche de l’Algérie nouvelle», a-t-il réitéré. Transition toute faite pour le président de la République, pour rassurer les Algériennes et les Algériens, en déclarant que notre situation économique est «maîtrisée». «Tous les indicateurs économiques sont positifs.

L'Algérie n'a pas recouru à l'endettement extérieur, malgré la baisse des prix de pétrole sur les marchés internationaux. L'État a pris ses précautions, à ce propos», a-t-il souligné avec sérénité, avant d’évoquer le secteur industriel. À ce sujet, le chef de l’État a relevé l’importance de la création, à Constantine, de nouvelles zones industrielles avec toutes les conditions requises pour l'attraction de l'investissement, qui ne peut s'effectuer qu'en assurant «protection et encouragement», saluant la «progression constante» du nombre de projets d'investissement en Algérie, au nombre, aujourd’hui, de 17.000 au niveau de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement. Il profitera de cette occasion, pour placer un mot sur l’industrie automobile : «L'État poursuit ses démarches, pour relever le taux d'intégration de l'industrie nationale dans l'industrie mécanique, en vue de parvenir à la construction d'un véhicule algérien avec un taux atteignant 40%.»

Comme à l’accoutumée, le président de la République n’a pas oublié, dans son intervention, les jeunes, «véritable richesse» du pays, comme il a tenu à le rappeler, et expliqué que son insistance à leur ouvrir la voie, à travers, notamment, des facilitations pour la création de start-up, vise à donner une chance à nos jeunes «compétents» et à «investir dans les talents». «Toutes les lois de la République, a-t-il poursuivi, ont été révisées, afin de faciliter l'accès des jeunes aux postes de décision, et les encourager à s'engager en politique et à concrétiser leurs idées novatrices, car notre pays se construit par le savoir et son avenir est entre leurs mains. D’où l'importance d'orienter les jeunes talents vers le développement des sciences et de l'intelligence artificielle. L’Algérie est le premier État arabe et africain à avoir créé une université pour l'intelligence artificielle et qui accorde une allocation chômage. Il est donc nécessaire de préserver le caractère social de l'État.»

Lors d’échanges qu’il a eus avec les présents à cette rencontre, dont des artistes, le Président Tebboune a affirmé la disponibilité de l’État à financer toute manifestation artistique ou culturelle initiée par le mouvement culturel à Constantine, y compris l'organisation d'un festival du cinéma, se disant fermement convaincu du rôle «important» de la culture et de l'éducation dans la formation des générations. S'agissant du développement du secteur du tourisme dans l’antique Cirta, il a précisé que la mission de l'État est d'organiser le secteur et de prendre des mesures «incitatives» pour «attirer les investisseurs», appelant les opérateurs privés à «exploiter les grandes potentialités» que recèle Constantine, pour réaliser des projets touristiques «à la hauteur de son histoire séculaire».

Le chef de l’État a soutenu que l'Algérie connaîtra, en 2026, un « véritable nouveau départ », qui la conduira « à bon port » de manière « définitive ».

S. A. M.

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