Pour alléger les embouteillages au niveau de la capitale : Levée de certains barrages routiers

Ph.:Nesrine.T
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Des barrages fixes de contrôle des services de sécurité ont été levés, notamment au niveau de plusieurs artères de la capitale. Les automobilistes ont remarqué l’absence de plusieurs barrages routiers de la police et de la Gendarmerie nationale, ce qui a suscité plusieurs interrogations sur cette décision qui serait motivée par la stabilité de la situation sécuritaire.

En effet, la capitale, cible privilégiée des groupes terroristes en quête de coup médiatique, n’a enregistré aucun acte ou tentative terroriste depuis l’année 2007. Les usagers de la route se plaignaient souvent des embouteillages causés par les points de contrôle des services de sécurité, fortement déployés durant la décennie noire. Plusieurs plans terroristes déjoués, des candidats aux attentats kamikazes neutralisés et des armes, munitions ainsi que des produits explosifs ont été saisis au niveau des points de contrôle. Ces barrages ont constitué «un rempart de sécurité», selon des responsables des services de sécurité. Lors d’une tournée, nous avons constaté qu’il s’agit d’allégement des barrages routiers ayant causé des désagréments aux automobilistes à cause des bouchons et le maintien des points de contrôle fixes dans les lieux stratégiques et sensibles à l’entrée et sortie de la capitale. Un officier supérieur du commandement de la Gendarmerie nationale a précisé, que l’installation des points de contrôle «s’inscrit dans le plan d’organisation de la circulation dans la capitale». Le chef de la division de la sécurité routière au CGN, le colonel Djamel Dendani a expliqué, en réponse aux questions de journalistes, lors d’une conférence de presse animée en fin de semaine, que le déploiement des barrages routiers est soumis à une étude. «Ces barrages sont mis en place pour faciliter la circulation mais aussi pour assurer la sécurité des biens et des personnes », assure-t-il. Ils sont installés sur la base de statistiques sur les accidents de la circulation et la cartographie des points noirs. «L’objectif est d’assurer la fluidité du trafic routier notamment durant les heures de pointe», poursuit-il. En outre, d’autres barrages routiers sont installés sur décision de l’Etat-major de l’ANP visant la sécurisation des principaux axes routiers stratégiques. Une nouvelle approche sécuritaire vient ainsi d’être mise en place. Elle consiste à la réduction des barrages routiers et l’intensification des patrouilles pédestres et mobiles pour le contrôle, la surveillance et la détection d’un mouvement suspect. Le nouveau dispositif sécuritaire s’inscrit en ligne droite avec la modernisation et le professionnalisme des services de sécurité, optant pour l’utilisation des nouvelles technologies notamment la surveillance électronique via les caméras de surveillance. La nouvelle approche sécuritaire s’articule notamment sur le renforcement du travail du renseignement. En effet, il a été procédé à l’installation de barrages inopinés filtrants dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, notamment le terrorisme et le narcotrafic suite à l’exploitation efficiente des renseignements. Plusieurs réseaux de trafic de drogue et de psychotropes sont tombés dans ces barrages. En effet, il ne s’agit plus des méthodes classiques et la saisie des produits prohibés lors des contrôles routiers et identification des usagers de la route. La réduction des points fixes ne met pas les criminels, les délinquants et les narcotrafiquants à l’abri et la route n’est pas «sécurisée» pour eux.

N. B.

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