Tous les indicateurs sur l’Algérie auprès des grandes institutions financières internationales sont au vert. Après le rapport de la Banque mondiale (BM), publié il y a quelques jours, dans lequel les efforts consentis par l’État algérien en faveur de l’investissement et de la diversification de l’économie ont été mis en exergue, le Fonds Monétaire International (FMI) a publié, à son tour, une projection sur les perspectives de l’économie mondiale pour l’an 2025, dans laquelle la croissance économique de l’Algérie pour 2025 est estimée à 3,5%, en hausse de 0,5% par rapport à l’estimation pour 2024, alors que l’inflation devrait reculer à 3,7%, après avoir été de 9,7% en 2023.
Ces estimations, émanant d’un organisme financier qui est l’un des plus importants au monde, puisqu’il prête de l’argent aux États et régule les budgets de nombreux pays débiteurs, confirment un redressement économique perceptible. Alors que les années Covid-19, qu’on peut quantifier à quatre (de 2020 à 2023) si l’on prend en considération les années de ralentissement économique dû à la pandémie et aussi celles de la reprise laborieuse à cause de la stagnation des marchés internationaux, ont constitué un frein à une stratégie économique énoncée et lancée en 2019, celles qui ont suivi ont consacré le début de sa concrétisation. En tenant compte du contexte politico-économique international, de la nécessaire période de transition vers la nouvelle approche économique et aussi – et surtout – des résistances au niveau local, maintes fois dénoncées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lesquelles résistances se manifestent par la persistance d’entraves bureaucratiques, la provocation de fausses pénuries et le contournement de la réglementation, il faut dire que les résultats, réalisés en un laps court, sont appréciables. Les prévisions du Fonds Monétaire International tablent même sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB), pour atteindre 268,89 milliards de dollars en 2025, un record, ce qui mettrait l’Algérie sur la bonne voie pour atteindre l’objectif fixé par le président de la République pour fin 2027 : 400 milliards de dollars de PIB. Si la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International en sont arrivés à pouvoir quantifier les perspectives de l’économie algérienne, c’est grâce, en grande partie, à la fiabilité des statistiques fournies par l’État algérien. Le mérite de l’existence de ces statistiques revient au président de la République qui n’a eu de cesse d’insister sur l’importance de numériser l’économie nationale et de fournir, aussi bien aux administrations et opérateurs économiques algériens qu’aux partenaires étrangers, des données précises, fiables et consolidées sur tout ce qui touche à l’économie (nombre d’unités, superficies, rendements, main d’œuvre, achats/ventes, évolutions de la production… ), afin qu’ils aient une idée claire sur la réalité du terrain, surtout en amont de projets d’investissement. La BM et le FMI se sont, d’ailleurs, appuyés sur les données et les chiffres communiqués par des institutions et organismes algériens dans l’élaboration de leurs rapports. Le cap mis sur la numérisation des données a, d’autre part, donné plus de crédibilité aux institutions et entreprises algériennes, puisque les chiffres sont plus parlants que les textes. Si, dans les médias, une image vaut mieux que mille discours, en économie, une statistique vaut mieux que mille arguments.
F. A.