Pour le succès de cet événement, l’Algérie se hisse en véritable architecte d’un cadre continental partagé, en veillant au succès de cet événement, dont les objectifs et l’impact globaux escomptés se rapportent à l’essence même de la souveraineté collective africaine.
Sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie accueille, aujourd’hui et pour trois jours, la 4e édition de la Foire africaine des start-up (ASC-2025), un rendez-vous d'innovation devant accélérer le processus d'intégration sur le continent.
Cette manifestation continentale majeure, qui se tient au Centre international des conférences (CIC d’Alger) sous le slogan : «Pour l’émergence de champions africains», s’inscrit dans la continuité de la vision du Président Tebboune pour une Afrique économiquement unie. ASC-2025 s’annonce d’ores et déjà comme la consécration de la philosophie du partenariat stratégique. L’Algérie se replace, en la matière, en véritable architecte d’un cadre continental partagé, en veillant au succès de cet événement, dont les objectifs et l’impact globaux escomptés se rapportent à l’essence même de la souveraineté collective africaine.
Le haut patronage qu’accorde le président de la République à cette édition cristallise son engagement personnel en faveur de l'émergence d'une «Afrique nouvelle», où la jeunesse entrepreneuriale se place en première ligne, pour hisser le continent au rang d'acteur influent des mutations économiques globales. Le chef de l'État a toujours exprimé sa conviction que les start-up constituent la locomotive essentielle de la relance économique, insistant sur l'impératif de maîtrise des nouvelles technologies et des domaines les plus complexes de l'économie de la connaissance. Le haut patronage qu’accorde le président de la République à cette édition cristallise son engagement personnel en faveur de l'émergence d'une «Afrique nouvelle».
D’ailleurs, un des moments phares de cette édition africaine n’est autre que celui portant sur le lancement des premiers financements du Fonds de financement des start-up et des jeunes innovants, créé sur décision du Président Tebboune, lors de la 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF), en septembre dernier à Alger. «Ces financements, accordés en collaboration avec l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, contribueront à consolider davantage la portée de la conférence», a indiqué le ministre de l'Économie de la connaissance, des Start-up et de la Micro-entreprise, Noureddine Ouadah, lors de son passage, jeudi, sur les ondes de la radio nationale.
Dans ses propos, il a mis en relief l’importance de la Conférence africaine des start-up d’Alger, affirmant qu’il s’agit «d’un rendez- vous incontournable pour les acteurs technologiques et les investisseurs africains et internationaux». «C’est le seul rendez-vous continental où les décideurs de cet écosystème se rencontrent pour discuter, de manière franche et pragmatique, des questions liées à l’innovation et au financement des projets», a-t-il insisté. Le développement de l'Afrique passera indubitablement par sa capacité à dominer les technologies et à innover, non par la simple exportation de matières premières. Le ministre Ouadah a d’ailleurs mis en avant le niveau élevé de prise de la conscience des ministres africains, qui seront présents à la conférence ASC-2025 d’Alger, quant à l’importance que représente cet évènement en tant que «vecteur essentiel de visibilité pour l'innovation algérienne et africaine», a-t-il affirmé.
Un événement pour lequel l'Algérie, en application des instructions du Président Tebboune, «a déployé tous les efforts, pour garantir son succès», a encore assuré Noureddine Ouadah. Cette édition accueillera 35 délégations officielles africaines, représentées par des ministres ou secrétaires généraux, ainsi que des délégations institutionnelles de l'UA et d'autres organisations internationales.
Le Rwanda est désigné, cette année, comme invité d'honneur. L'événement devrait rassembler entre 25.000 et 30.000 participants, et environ 200 exposants d'Afrique et d'ailleurs, et plus de 300 experts internationaux. Elle accueillera aussi plus de 150 investisseurs, des porteurs de projets, des incubateurs, des entrepreneurs de la diaspora africaine, des responsables et des représentants d'organisations internationales, ainsi que des acteurs mondiaux. Les travaux de ce grand rendez-vous continental traiteront des enjeux cruciaux de l'économie, de l'investissement, du transfert de technologie et du partage des bonnes pratiques innovantes, au bénéfice de la souveraineté numérique africaine. Ils seront sanctionnés par l'adoption de la Déclaration d'Alger sur le développement des start-up en Afrique, un document ambitieux destiné à être transmis à l'Union africaine, pour adoption officielle. L'événement devrait rassembler entre 25.000 et 30.000 participants, 200 exposants d'Afrique et d'ailleurs, et plus de 300 experts internationaux.
À cela s’ajoutent plus de 150 investisseurs, des porteurs de projets, des incubateurs et des représentants d'organisations internationales... Cette déclaration s'articulera autour d'un projet de modèle pour les meilleures politiques publiques visant à développer les entreprises émergentes, avec pour objectif de créer un cadre législatif et réglementaire harmonisé. Un tel cadre doit encourager l'innovation, faciliter le financement et adapter les infrastructures aux besoins spécifiques des start-up africaines, jetant ainsi les bases d'un écosystème continental intégré. La Déclaration d’Alger devra être adoptée, à l’issue d’un sommet de haut niveau, qui sera consacré, notamment, à l'échange de bonnes pratiques entre pays africains, pour harmoniser les politiques publiques, l'encouragement à l'émergence de champions continentaux et le renforcement de la contribution des start-up au développement de l'économie réelle du continent.
«Le sommet examinera également les politiques d'incitation à l'investissement privé, la création de fonds de financement», a indiqué, à ce titre, le ministre Ouadah, mettant en relief l’importance «de diversifier les mécanismes de financement, afin de donner aux fonds africains, davantage de moyens pour soutenir l’innovation africaine avec des ressources africaines». Il a révélé en outre que le programme de la conférence comprendra 18 événements parallèles destinés aux jeunes entrepreneurs, leur offrant la possibilité d'échanger avec des institutions internationales impliquées dans la propriété intellectuelle, le transfert technologique et l'entrepreneuriat. Des délégations hors continent, notamment de Slovénie, du Qatar et de plusieurs pays européens, participeront également à cette édition.
«L'Afrique dispose d'un capital humain aguerri dans les nouvelles technologies, suscitant l'intérêt de nombreuses initiatives internationales», a-t-il appuyé.
Le haut patronage qu’accorde le président de la République à cette édition cristallise son engagement personnel en faveur de l'émergence d'une «Afrique nouvelle».
L'événement devrait rassembler entre 25.000 et 30.000 participants, 200 exposants d'Afrique et d'ailleurs, et plus de 300 experts internationaux.
K. A.
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Association africaine des start-up «Taas Africa» : « une opportunité de repenser le financement de l’innovation »
La 4e édition de la Conférence africaine des start-up, qu'abrite l’Algérie, aujourd’hui, constitue une occasion d’examiner de nouveaux mécanismes de financement des entrepreneurs innovants, et qui constitue un pilier essentiel de l’écosystème continental dans ce domaine, a indiqué la présidente de l’Association africaine des start-up «Taas Africa», Just Omomo Ibe. «Cette rencontre représente une plateforme stratégique, pour impulser des changements concrets au profit des entrepreneurs du continent», a ajouté Mme Ibe, affirmant que la conférence permettra aux gouvernements africains de s’inspirer de modèles de financement innovants, d’élargir les fonds dédiés à l’innovation et de mettre en place des incitations fiscales encourageant l’investissement dans les jeunes entreprises technologiques. Elle rappelle que l’accès au financement demeure «l’un des plus grands défis» auxquels sont confrontées les start-up africaines. Les banques continuent d’exiger des garanties jugées «lourdes» et incompatibles avec la nature des activités innovantes, tandis que de nombreux investisseurs étrangers perçoivent encore le marché africain comme «à haut risque». Au-delà du financement, les start-up du continent doivent composer avec d’autres défis majeurs : infrastructures numériques insuffisantes, faible accès à l’internet haut débit, manque d’incubateurs performants, solutions cloud coûteuses ou encore partenariats public-privé limités. «Ces contraintes empêchent les start-up de se focaliser pleinement sur le développement de leurs produits et l’expansion vers de nouveaux marchés», a souligné la présidente de «Taas Africa», basée à Lagos. Les lourdeurs administratives et l’instabilité réglementaire freinent également l’essor de l’innovation dans de nombreux pays. La conférence d’Alger devrait offrir un espace de dialogue direct entre gouvernements, institutions et acteurs de l’écosystème, afin d’identifier des solutions concrètes. Mme Ibe a indiqué que plusieurs pays africains ont enregistré des avancées notables en matière de soutien aux start-up. Elle appelle à tirer parti de ces réussites et à œuvrer au rapprochement des cadres économiques et commerciaux entre États africains, un enjeu crucial, pour faciliter l’accès des start-up aux marchés du continent.
R. N.