Le vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Monder Bouden, a affirmé, à Genève (Suisse), que l'expérience de l'Algérie en matière de lutte antiterroriste représentait un modèle réussi alliant sécurité et développement, mettant en avant sa contribution aux efforts régionaux et internationaux de lutte contre ce phénomène, a indiqué, hier, un communiqué de l'Assemblée.
Lors de sa participation à la réunion du Groupe consultatif de haut niveau à Genève sur la migration, le terrorisme, le crime transfrontalier et les réponses à ces défis à travers la coopération parlementaire internationale, M. Bouden a présenté l'expérience de l'Algérie en matière de lutte antiterroriste, précisant qu'elle constituait «un modèle réussi alliant sécurité et développement».
Rappelant que «l'Algérie a été parmi les premiers pays à subir les affres du terrorisme et de l'extrémisme durant les années 1990, à une époque où ce phénomène dangereux n'attirait pas encore l'attention des médias internationaux», M. Bouden a souligné que «notre pays avait adopté une approche globale basée sur une réponse sécuritaire ferme ayant permis d'éradiquer le terrorisme à l'échelle nationale, et une réconciliation nationale ayant favorisé la réintégration de milliers de personnes dans la vie socioéconomique». Le vice-président de l'APN a évoqué également «les efforts consentis par l'Algérie à l'échelle régionale, notamment sa contribution aux actions de l'Union africaine (UA) en matière de lutte antiterroriste et de crime organisé, dans le cadre d'une coopération pragmatique respectueuse de la souveraineté des États et favorisant l'échange d'informations en matière de renseignement et de criminalité».
À cette occasion, M. Bouden a souligné que l'approche prônée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, constitue «une transformation qualitative dans la compréhension du lien entre sécurité et développement en Afrique, fondée sur la conviction que la sécurité ne s'importe pas et que le développement ne saurait être imposé de l'extérieur, mais se construit par une volonté interne indépendante». Le gouvernement algérien, sous la direction du président de la République, a œuvré à «concilier diplomatie préventive et développement solidaire, à travers des initiatives concrètes visant à soutenir la médiation politique, à intensifier l'aide humanitaire aux réfugiés et à étendre les projets d'infrastructures transfrontalières, pour renforcer l'intégration africaine», a-t-il dit. Cette vision, a-t-il ajouté, a permis à l'Algérie de devenir «un acteur proactif plutôt que réactif dans la lutte contre les causes de la migration et du terrorisme».
Dans ce sillage, il a affirmé que «les Parlements ne sont pas de simples institutions législatives, mais des espaces stratégiques, pour s'attaquer aux causes profondes de ces phénomènes». Ainsi, ces Parlements, poursuit M. Bouden, «peuvent jouer un rôle central, en adoptant des lois criminalisant le financement du terrorisme, le blanchiment d'argent et la traite des êtres humains, assurant le contrôle de la mise en œuvre des programmes de développement, pour garantir une répartition équitable des ressources, allouant des fonds au profit des jeunes et de la formation professionnelle, étant la première ligne de défense contre l'extrémisme et la migration irrégulière, et en renforçant le dialogue parlementaire régional entre l'Afrique, l'Europe et l'Asie, pour promouvoir une approche participative conciliant sécurité et dimension humaine», explique-t-il.
À cet égard, il a mis en exergue la nécessité de concrétiser «une alliance parlementaire mondiale ayant pour objectif de bâtir un monde sûr et juste, où nul n'est contraint à la migration, ni exploité par les réseaux criminels, ni manipulé au nom de l'extrémisme».
R. N.