L’Algérie intensifie son combat

Un thème qui rappelle le rôle des jeunes dans la promotion de l'intégrité et le renforcement de l’Etat de droit et du développement. L’Algérie poursuit toujours sa bataille contre le fléau de la corruption, qui demeure l’un des engagements principaux du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment la récupération des fonds spoliés. Une lutte implacable engagée après le Hirak de 2019. La première année de son élection a été marquée par des procès inédits, voire les premiers dans les annales de la justice algérienne.

La lutte se poursuit toujours avec rigueur et fermeté, pour mettre fin à l'impunité pour les corrompus et les dilapidateurs de deniers publics. Des procès se déroulent toujours au niveau du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed. Toutefois, la lutte contre la corruption ne s’est pas limitée à l’action judiciaire et à la condamnation des mis en cause. La législation a été renforcée et adaptée à travers la révision et l’élaboration de nouvelles lois, notamment l’amendement du code de procédure pénale dont la dépénalisation de l'acte de gestion qui constitue une avancée majeure pour l'Algérie, outre la loi relative à la lutte contre la corruption qui a fait l'objet d'amendements successifs. Des résultats concrets ont été réalisés sur le terrain.

Près de 30 milliards de dollars en avoirs et propriétés détournés ont déjà été récupérés. D’ailleurs, c’est ce qu’a affirmé le chef de l’Etat dans son discours prononcé devant les cadres et personnels de l’Armée nationale populaire (ANP). L’année 2025 a été marquée par des actions phares dans le cadre de la lutte anti-corruption. Il s’agit, entre autres, de la restitution d’un hôtel cinq étoiles en Espagne, appartenant à l’ancien homme d’affaires Ali Haddad qui constituait l’un des biens mal acquis. Il s’agit d’une «victoire judiciaire» et «diplomatique» à l’issue d’une longue bataille menée par l’Algérie pour récupérer les fonds détournés à l’étranger.

Aussi, l’exploitation des unités de production a été accélérée par la remise en activité d’unités de production confisquées dans le cadre de la lutte anti-corruption, concernées par le transfert à la collectivité nationale, en application des directives du président de la République, à la grande satisfaction des employés. Le président de la République avait, lors d’un conseil des ministres, en janvier 2020, instruit le gouvernement à l’effet d’accélérer l’opération de recensement définitif des différents biens confisqués «en vue de les transférer à l’Etat et les intégrer dans le processus de production nationale, avant la fin du premier trimestre 2022». M. Tebboune avait instruit le ministre de l’Industrie de procéder au suivi et au recensement des usines dont le statut juridique a été régularisé et au recensement des postes d’emploi créés en vertu de cette régularisation.

L’exploitation de ces unités ne contribue pas juste à la promotion de la production nationale mais à la sauvegarde des postes d’emploi. Une opération ciblée touchant les unités de production les plus importantes pouvant participer au développement économique national et à la redynamisation du tissu industriel. En outre, la numérisation est le cheval de bataille du Président Tebboune dans la lutte anti-corruption. «La numérisation est un enjeu majeur pour la moralisation des affaires publiques, la lutte contre la corruption et le développement d’un nouveau système de gouvernance visant à servir le pays et les citoyens et à réaliser l’intérêt général», insiste-t-il.

A cet effet, la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption a mis en avant «la gouvernance numérique», en tant qu’outil de prévention de la corruption «pour transparence durable». Invitée du Forum de la Radio, la présidente de cette Autorité, Salima Mesrati, a affirmé, lundi, que l’adhésion des institutions à un système numérique intégré constitue «un outil déterminant pour renforcer la transparence et l’intégrité dans la gestion des affaires publiques». Le combat continue.

N. B.

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