Représentant le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de cette cérémonie, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Abdelmalek Tacherift, a lu un message au nom du chef de l’État, dans lequel il a réaffirmé la position constante de l’Algérie et son soutien indéfectible en faveur du peuple palestinien.
L’ambassade de l'État de Palestine en Algérie, en coordination avec le bureau des Nations unies, a célébré, hier, la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien au palais de la culture Moufdi-Zakaria d’Alger. Un événement rehaussé par la présence d’illustres invités dont des membres du corps diplomatique accrédités dans notre pays. Instauré en 1977, la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est célébrée le 29 novembre de chaque année.
Représentant le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de cette cérémonie, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Abdelmalek Tacherift, a lu un message au nom du chef de l’Etat, dans laquelle l’Algérie réaffirme sa position constante et son soutien indéfectible en faveur du peuple palestinien et de sa lutte légitime pour le recouvrement de la totalité de ses droits, au premier rang desquels son droit inaliénable à l’autodétermination et à la création, sur les frontières de 1967, d’un Etat indépendant et pleinement souverain, avec El-Qods, pour capitale. L’Algérie appelle, insiste le président de la République dans son message, la communauté internationale à faire lever immédiatement le blocus sur Ghaza et à la réouverture de l’ensemble des points de passage pour assurer l’entrée de l’aide humanitaire.
« L’Algérie indique une nouvelle fois que l’adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière des Nations unies est un pas essentiel pour consacrer le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’indépendance », souligne Abdelmadjid Tebboune. Le premier magistrat du pays a également affirmé que les Palestiniens sont, quotidiennement, confrontés à de graves violations des règles les plus élémentaires du droit international, à travers, entre autres, la destruction systématique des infrastructures de base, dont ceux relevant du secteur de la santé, le blocus, la famine et les déplacements forcés, dans l’objectif de rendre la vie quasiment impossible dans la bande de Ghaza. Il a déclaré, à ce propos, que cette agression continue, malgré le lourd tribut payé par les Palestiniens, ne réussira pas à étouffer l’Etat palestinien. Les Palestiniens, poursuit le chef de l’Etat, demeureront fermes sur leur terre, attachés à la lutte et au message de dignité qui s’élève aujourd’hui des décombres pour interpeller la conscience humaine à travers le monde, et ce, dans un contexte de mobilisation internationale croissante et de reconnaissance successives de l’Etat de Palestine. Pour sa part, l’ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita a, d’emblée, transmis les salutations du président palestinien, Mahmoud Abbas, à son homologue et frère, le président Tebboune et à l’ensemble du peuple algérien. Abu Aita a, ensuite, fait savoir que la célébration de cette journée internationale symbolise le soutien mondial au droit du peuple palestinien à la liberté et à l'indépendance. L'ambassadeur a, d’autre part, salué le rôle central joué par la diplomatie algérienne qui a activement contribué à renforcer la place de la cause palestinienne sur la scène internationale.
Abu Aita est revenu longuement par la suite sur le dur quotidien du peuple palestinien qui vit depuis plus de 77 ans sous l'occupation, soulignant, au passage, que malgré les tentatives visant à effacer son identité et à le déplacer par la force, les Palestiniens sont restés attachés à leurs droits nationaux inaliénables. Le diplomate a condamné, également, les inébranlables crimes et autres violations sionistes persistants à El-Qods occupé, en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza, expliquant que depuis plus de deux ans, Ghaza est soumise à un blocus et à un génocide qui ne dit pas son nom. « Le nombre de martyrs s'élève à plus de 70.000, auxquels s'ajoutent 160.000 blessés ». Sur un autre registre, l’ambassadeur s’est réjoui du fait que la reconnaissance internationale de l'État de Palestine connaît une expansion croissante et fulgurante. « En effet, désormais 160 pays reconnaissent la Palestine, parmi lesquels récemment la France, l'Espagne, la Norvège, l'Australie, le Canada, le Portugal, la Belgique, le Luxembourg, Malte, Andorre, Saint-Marin et la Grande-Bretagne. »
Abu Aita a adressé, dans ce sillage, ses remerciements aux pays qui ont annoncé leur reconnaissance et aux peuples qui se sont mobilisés pour soutenir les Palestiniens, réitérant sa gratitude envers l'Algérie, qui a été le premier pays à reconnaître l'État de Palestine, en 1988, suite à sa proclamation au palais des Nations du Club des Pins (Alger), lors des travaux de la 19e session du Conseil national palestinien. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, l’orateur est revenu sur le processus de paix, rappelant que les Palestiniens s'étaient engagés en sa faveur, avaient accepté l'initiative de paix arabe en 2002 et avaient signé les accords d'Oslo en 1993.
Cependant, poursuit-il, les extrémistes sionistes ont fait échouer l'accord. Enfin, l’ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie a appelé la communauté internationale à mettre fin à l'occupation et à permettre au peuple palestinien d'exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d'un État indépendant avec pour capitale El-Qods.
L'ambassadeur de l’État de Palestine en Algérie a salué le rôle central joué par la diplomatie algérienne, qui a activement contribué à renforcer la place de la cause palestinienne sur la scène internationale.
S. K.
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Message d’Antonio Guterres : «le massacre des civils est inacceptable»
Mme Savina Ammassari est monté à la tribune pour lire un message du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a d’emblée fait savoir que cette journée intervient après deux années de souffrances « atroces » où les Palestiniens de Ghaza ont perdu des dizaines de milliers de personnes, dont des enfants et des femmes, ainsi que des milliers de blessés. « A cela s’ajoute un contexte de famine, de maladies et d'effondrement des infrastructures hospitalières, scolaires et résidentielles. Poursuivant ses propos, Guterres, a soutenu le fait que la Cisjordanie, y compris El Qods-Est, était en outre le théâtre de violations continues, notamment des opérations militaires, des violences commises par des colons, l'expansion des colonies et les menaces d'annexion. « Le nombre de travailleurs humanitaires tués à Ghaza – pour la plupart des employés des Nations unies – est le plus élevé de l'histoire de l'organisation, sans compter le nombre sans précédent de journalistes tués par rapport à tout autre conflit depuis la Seconde Guerre mondiale », a rappelé le SG de l’ONU avant d’expliquer que les événements actuels sont un véritable défi pour le droit internationale. « Il est inacceptable que soit toléré le massacre de civils, le déplacement de populations et l’entrave de l’acheminement de l’aide humanitaire », a déploré Guterres dans son message avant d’estimer que le dernier cessez-le-feu représentait une lueur d'espoir qu'il fallait préserver, appelant toutes les parties à le respecter et à œuvrer sérieusement à la recherche de solutions qui rétablissent le respect du droit international. « Il est nécessaire de permettre l'entrée de l'aide humanitaire à Ghaza et de soutenir l'UNRWA, qui constitue une bouée de sauvetage indispensable pour des millions de Palestiniens », a-t-il conclu.
S. K.
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Dr Sabri Saidam, SG adjoint du Fatah : «profonde gratitude à l’Algérie»
Le Dr Sabri Saidam s’est demandé avec amertume combien de Palestiniens devront encore être massacrés avant que le monde, ou du moins une partie de celui-ci, ne reconnaisse la réalité du génocide, de l'injustice et de l'oppression dont son peuple est victime. Il a, par la suite, tenu à saluer la position inébranlable de l'Algérie : « Je vous transmets les salutations de la Palestine pour exprimer collectivement notre profonde gratitude à l’Algérie et aux Algériens, qui ont élevé la cause palestinienne au rang de ‘‘Mère de toutes les causes’’. Nous avons étudié dans vos universités et vos écoles militaires, comme mon père l’a fait en se préparant à lancer la révolution palestinienne. Nous avons mangé votre pain et bu votre eau ». Plus important encore, a-t-il lancé sous les applaudissements nourris de la salle, nous avons appris de vous les plus belles valeurs de fierté et de constance, vous portant dans nos cœurs et nos esprits, nourris par la certitude d’avoir des frères que nos mères n’ont pas portés, qui ressentent notre douleur et se réjouissent de notre joie, sans artifice ni flatterie. En marge de l’événement et comme un hommage supplémentaire au combat libérateur, le drapeau palestinien a été hissé devant l’entrée principale du palais de la culture d’Alger.
S. K.