Le ministre a renouvelé à M. Ali Youssouf «la pleine disponibilité de l’Algérie à lui apporter toutes les formes de soutien lors de l’accomplissement de sa noble mission».
Le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, qui prendra part aujourd’hui aux travaux de la 24e session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, s’est entretenu, hier, avec les nouveaux responsables de la Commission de l’organisation continentale. Le chef de la diplomatie algérienne a ainsi rencontré le président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf, qui a succédé en février dernier au Tchadien, Moussa Faki Mahamat. Outre de lui avoir réitéré ses félicitations, suite à son élection à la présidence de cet organe central de l’UA, M. Attaf a renouvelé à M. Ali Youssouf « la pleine disponibilité de l’Algérie à lui apporter toutes les formes de soutien lors de l’accomplissement de sa noble mission au service des questions de paix, de développement et d’intégration en Afrique ». L’entretien a été marqué par un échange de vues et d’analyses sur les principaux dossiers et questions d’actualité brûlante au niveau continental. Un continent miné par des dizaines de conflits, certes de basse intensité, mais aux effets gravissimes sur les populations et les Etats. La rencontre a également été l’occasion d’examiner « les moyens de renforcer la coopération et la coordination entre l’Algérie et la Commission de l’UA, pour unifier les efforts et relever les différents défis auxquels fait face le continent africain », a précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. M. Attaf a poursuivi son activité en Ethiopie par une rencontre avec la vice-présidente de la Commission de l’UA, en l’occurrence l’Algérienne Selma Malika Haddadi, également élue à ce poste le 15 février dernier en remplacement de la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa dont le mandat était arrivé à terme. La réunion a permis de discuter des efforts continentaux visant à développer la gouvernance administrative et financière au niveau de l’UA ainsi que des efforts visant à permettre à l’organisation panafricaine de renforcer sa capacité à faire face aux défis croissants aux niveaux politique, sécuritaire, économique et du développement, a précisé le ministère des Affaires étrangères. En ayant la vice-présidence de la Commission de l’UA, l’Algérie se replace au cœur de cette organisation panafricaine pour recentrer son action autour des objectifs fixés par ses pères fondateurs. La Commission de l’UA est importante en ce sens qu’elle assure les activités quotidiennes de l’Union, coordonne les positions des États membres dans les négociations internationales, représente l’organisation continentale et défend ses intérêts. Elle est aussi le dépositaire et le garant de l’Acte constitutif et des instruments juridiques de l’Union. Par ailleurs, les travaux de la 24e session extraordinaire du Conseil exécutif de l’UA, qui se tiendront aujourd’hui, seront consacrés au parachèvement du renouvellement des organes électifs de l’organisation continentale. Parmi ces organes, il y a bien évidemment le Conseil de paix et de sécurité auquel concourt l’Algérie pour obtenir le siège qui revient à la région de l’Afrique du Nord. Un siège qu’elle a raté de justesse lors des élections de février dernier à cause du jeu trouble du Maroc qui, bien qu’il n’ait aucune chance de gagner, a refusé de se désister, comme le veut l’usage, et ce, même au bout sept tours, tous remportés par le candidat algérien. L’absence de la majorité requise de deux tiers a contraint l’UA à reporter ces élections. Aujourd’hui, malgré les manœuvres marocaines, l’Algérie est bien partie pour reconquérir ce siège au CPS qu’elle avait manqué d’une seule voix en février dernier. L’Algérie avait en effet obtenu 32 voix sur les 33 requises pour gagner l’élection contre 17 seulement pour le Maroc. Le CPS est d’une extrême importance en ce sens qu’il joue un rôle clé dans la prévention des conflits et la promotion de la stabilité sur le continent africain.
M. A. O.
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Autodétermination du Sahara occidental : L’Algérie et l’éthiopie réaffirment leur soutien
L’Éthiopie, dans une démarche de solidarité renforcée, a une nouvelle fois affirmé son attachement fondamental au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Ce soutien inébranlable a été exprimé dimanche dernier à Addis-Abeba, lors de la 5e session de la commission mixte algéro-éthiopienne, coprésidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, et son homologue éthiopien, M. Gedion Timothewos. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, la déclaration conjointe ayant couronné la fin des travaux de la commission mixte algéro-éthiopienne, a mis en avant un engagement mutuel en faveur de l’application intégrale des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies relatives au parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental. L’Algérie et l’Ethiopie ont souligné dans ce sillage l’importance d’un cadre juridique robuste pour garantir le droit d’autodétermination du peuple sahraoui et la légitimité de ses revendications territoriales. Au-delà de la confirmation de ce soutien à la cause sahraouie, la session de la commission mixte a aussi permis aux deux pays de faire émerger une convergence de vues sur des questions cruciales tant sur la scène africaine qu’internationale. Ils ont ainsi réitéré la nécessité de continuer à dialoguer, de coordonner leurs prises de positions et d’œuvrer de concert au sein des divers forums multilatéraux. Dans ce contexte, l’Algérie et l’Éthiopie se positionnent comme des défenseurs intransigeants des principes de paix, de justice et de liberté, tout en affirmant leur volonté de promouvoir des politiques qui servent non seulement leurs intérêts nationaux respectifs, mais également ceux du continent africain dans son ensemble.
M. A. O.
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Commission mixte Algéro-Éthiopienne : 13 accords de coopération signés
Au début des années 2000, l’Algérie avait initié un processus de médiation entre l’Ethiopie et l’Erythrée, couronné par la signature, à Alger, du Traité de paix mettant fin à la guerre entre ces deux pays voisins. Depuis l’Algérie et l’Ethiopie ne cessent de renforcer leurs relations, en passe d’être propulsées à un niveau supérieur. Dans ce sillage, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a coprésidé, dimanche dernier, la 5e session de la commission mixte algéro-éthiopienne. Cette rencontre a été sanctionnée par la signature de 13 accords de coopération, dont des mémorandums d’entente et des programmes exécutifs couvrant plusieurs domaines, notamment l’industrie pharmaceutique, la promotion des investissements, l’agriculture, l’énergie, les mines, les start-up, les sciences spatiales, l’enseignement supérieur, le sport, la culture et les archives. Dans la foulée, une déclaration conjointe a été adoptée par les deux parties. Un texte corroborant, par ailleurs, la convergence de vues et des positions de l’Algérie et de l’Ethiopie sur les principales questions et les dossiers d’intérêt régional et international. Les deux pays soulignent la nécessité de poursuivre la concertation et la coordination dans les fora internationaux. En février dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’était rendu en Ethiopie où il s’était entretenu à Abbis-Abeba avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed. Un accueil solennel et exceptionnel lui avait été réservé lors de son arrivée au Palais du gouvernement éthiopien où ils ont eu des entretiens approfondis. La présidence de la République avait d’ailleurs publié une vidéo montrant le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, conduisant lui-même la voiture transportant le Président Tebboune. En mars dernier, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, s’est rendu à son tour en Ethiopie. Il avait sur place exprimé la disponibilité de notre pays à aider à développer le secteur énergétique de l’antique Abyssinie. Cette offre intervient en application des directives du Président Tebboune et dans le prolongement des résultats de sa récente visite en Ethiopie. L’Algérie a fait état, par la voix de M. Arkab, de sa disposition pour fournir un appui technique et une formation à la partie éthiopienne, de manière à renforcer ses capacités en matière de recherche, d’exploration, d’exploitation et de transport des hydrocarbures, ainsi que dans la pétrochimie et les produits pétroliers, outre le développement de l’industrie des engrais pour répondre aux besoins du marché local et accompagner l’Éthiopie dans la production d’électricité à partir de diverses sources, traditionnelles et non conventionnelles, comme l’énergie solaire photovoltaïque. Sur le plan des transports, il convient de rappeler que les deux capitales sont reliées par une ligne aérienne directe. Le premier vol d’Air Algérie à destination d’Addis-Abeba a eu lieu, en juillet 2022, une décision qui a contribué à insuffler une dynamique ambitieuse dont les deux pays commencent à en récolter les fruits. A vrai dire, le contexte géopolitique complexe et les enjeux multiples imposent des réponses collectives qui permettraient à l’Afrique de s’imposer sur la scène internationale. Alger et Addis-Abeba ont décidé à relever le défi ensemble.
S. K.