Festival de la Route de l’olivier du 20 au 22 novembre 2025 : Tlemcen abrite la première édition

La commune de Sabra, nichée à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Tlemcen, se transforme, aujourd’hui, en un espace de rencontre autour du Festival de la route de l’olivier, célébrant l’artisanat et le patrimoine rural.

Du 20 au 22 novembre 2025, elle accueille la première édition de cet événement porté par le Programme Jil Siyaha, cofinancé par l’Union européenne et l’Algérie, en partenariat avec les autorités locales. Pensé comme une vitrine du terroir tlemcénien, le festival ambitionne de valoriser autant la richesse oléicole de la région que ses savoir-faire artisanaux et son potentiel touristique. Sabra deviendra ainsi, durant trois jours, un carrefour d’échanges réunissant producteurs, artisans, associations culturelles, artistes et visiteurs. La Route de l’Olivier, qui relie Sabra au territoire de Beni Snouss, est l’un des projets phares du Programme Jil Siyaha. Conçu pour ouvrir l’arrière-pays au tourisme durable, ce circuit thématique vise à créer de nouvelles opportunités économiques, notamment pour les jeunes, dans les métiers et services liés au tourisme, à l’agroalimentaire et à l’artisanat.

La première journée du festival s'ouvre par une conférence de presse de lancement. Elle sera suivie du départ d’une grande caravane reliant le Palais de la Culture de Tlemcen au parc d'Aïn Sabra, accompagnée d’une bibliothèque mobile, d’une fanfare et d’une fantasia.

Sur place, les autorités procéderont à la plantation symbolique de trois oliviers méditerranéens, à l’inauguration d’une fresque murale ainsi qu’à la visite de la foire artisanale. La première journée du festival s'ouvre par une conférence de presse de lancement. Elle sera suivie du départ d’une grande caravane reliant le Palais de la Culture de Tlemcen au parc d'Aïn Sabra, accompagnée d’une bibliothèque mobile, d’une fanfare et d’une fantasia.

Sur place, les autorités procéderont à la plantation symbolique de trois oliviers méditerranéens, à l’inauguration d’une fresque murale ainsi qu’à la visite de la foire artisanale. La journée se poursuivra par des animations musicales traditionnelles et la projection de vidéos promotionnelles consacrées à la Route de l’Olivier. Le 21 novembre, le parc de Sabra se transformera en un village du terroir animé par une foire de l’artisanat, des stands de producteurs et des espaces gastronomiques.

Des activités familiales, contes, ateliers artistiques et sorties pédagogiques seront proposées pour découvrir les fermes et huileries locales. Le 22 novembre, dernière journée de l’événement, sera consacrée aux expositions, démonstrations artisanales et ateliers créatifs.

Le festival s’achèvera par une cérémonie de clôture et la remise des prix du concours photos. Loin des festivités, le Festival de la Route de l’Olivier s’inscrit dans une démarche de long terme : valoriser le patrimoine rural, encourager l’entrepreneuriat local et sensibiliser le public à un tourisme respectueux de l’environnement.
L’événement se veut également un espace de rencontre et de transmission entre générations, autour de l’olivier, symbole de paix et de continuité culturelle.

Le Programme Jil Siyaha, mis en œuvre dans quatre wilayas pilotes (Djanet, Sétif, Timimoun et Tlemcen), ambitionne de placer les jeunes au cœur de la dynamique touristique nationale, en les encourageant à saisir les nouvelles opportunités d’emploi qu’offre ce secteur en pleine diversification.

La Route de l’Olivier, pierre angulaire de cette initiative, se présente comme un parcours culturel et paysager reliant les villages oléicoles de la région. Elle met en valeur une Méditerranée algérienne alliant tradition, écologie et modernité.
Avec cette première édition du festival, Sabra inaugure ce qui pourrait devenir l’un des rendez-vous phares de l’agenda culturel et touristique de Tlemcen.

A. M.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 

Tlemcen : Rebond spectaculaire de la production

La filière oléicole retrouve une dynamique prometteuse dans la wilaya de Tlemcen. Pour la saison en cours, les prévisions annoncent une récolte de 541.960 quintaux d’olives, selon la direction des Services agricoles (DSA). Un volume en forte progression qui confirme l’importance stratégique de cette culture dans l’économie locale et la résilience d’un secteur souvent exposé aux aléas climatiques.

Lancée il y a quelques jours, la campagne couvre une superficie de 15.940 hectares, avec un rendement moyen estimé à 35 quintaux par hectare. Cette performance permet d’orienter 216.784 quintaux vers la consommation sous forme d’olives de table, tandis que 325.176 quintaux seront destinés à la transformation industrielle. Le territoire dispose aujourd’hui d’un appareil de traitement relativement dense : 31 huileries et 19 conserveries absorbent une large part de la production et participent à la valorisation locale du produit. Cette embellie tranche nettement avec la campagne passée, marquée par une chute des rendements, limités à 20 quintaux à l’hectare, et une production totale de 317.000 quintaux.

L’explication est largement climatique : cette année, les oliviers ont bénéficié d’une floraison régulière et d’une nouaison homogène, sans les épisodes de vents chauds qui avaient, l’année dernière, anéanti une partie des vergers au moment le plus fragile de leur cycle. Loin des conditions météorologiques favorables, ce rebond s’inscrit dans un effort plus profond de modernisation. Dans plusieurs communes, les agriculteurs ont engagé un renouvellement progressif des vergers en remplaçant les arbres vieillissants par des variétés plus productives. L’irrigation au goutte-à-goutte, désormais largement adoptée, permet d’assurer une fourniture hydrique régulière même en période de stress hydrique.

Avec une production en hausse significative, la filière oléicole confirme sa place de moteur dans l’agriculture tlemcénienne. Mais les professionnels estiment que cette avancée doit désormais s’accompagner d’une meilleure valorisation de l’huile d’olive locale, d’une montée en gamme des produits et d’une structuration plus rigoureuse des circuits de commercialisation. L’objectif est de transformer ce rebond conjoncturel en une véritable dynamique durable, capable de renforcer la compétitivité sur les marchés nationaux et, à terme, à l’export.

A. M.

Multimedia