- Le MAK a conclu un accord pour former des membres armés par l’entité sioniste
Une vraie saignée s’est produite au sein de l’organisation terroriste «MAK», dirigée par le dénommé Ferhat M’henni, après une vague de dissidences de ses cadres et un rejet populaire. L’initiative de «la main tendue», annoncée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a porté ses fruits. Plusieurs membres du MAK et de Rachad ont décidé d’y bénéficier et de dénoncer les plans occultes de ces organisations terroristes.
Les sièges des consulats d’Algérie en France ont accueilli des personnes, dont d’anciens cadres du MAK, pour y bénéficier. Ils ont affirmé qu’ils étaient bien reçus et orientés, lors des témoignages diffusés dans la soirée de lundi par la télévision algérienne, dans le cadre d’un documentaire intitulé «Se libérer du joug de l’organisation terroriste MAK».
L’enquête a mis à nu cette organisation terroriste, utilisée comme carte de pression et de chantage politiques visant la stabilité et la sécurité de l’Algérie. Quatre cadres et directeurs exécutifs qui ont bénéficié des mesures prises par l’État sont rentrés récemment en Algérie. Il s’agit de Zahir Ben Ajaoud, de Mohand Benloucif, de Kamel Matoub et de Nourredine Arab. Ils ont assuré qu’ils ont été bien accueillis au niveau des consulats et n’ont jamais été torturés ou violentés. «Les consulats ne sont pas des salles de torture, comme le prétend le MAK. Aujourd’hui, nous sommes sérieusement menacés par cette organisation», confient-ils, dans ce reportage.
Les anciens cadres ont justifié leur décision par «les graves dérapages» du MAK, devenu «un outil de forces étrangères visant la sécurité nationale de l’Algérie». Zahir Ben Ajaoud, neveu de Ferhat M’henni, revient sur les décisions dangereuses de ce dernier, dont l’accord secret avec l’entité sioniste qui prévoit la formation d’éléments armés par les services secrets israéliens, suite à son appel de constituer une force armée en Kabylie. Un appel rejeté par la population en Kabylie. Zahir raconte : «On a attiré (les membres du MAK, ndlr) mon frère, en lui donnant des garanties pour vivre en France et quitter le pays par voie maritime illégalement, mais ils l’ont piégé et l’ont dénoncé par représailles. Il a été arrêté et condamné à la prison ferme.»
250.000 euros mensuellement à M’henni fournis par le Makhzen !
Zahir n’est pas la seule victime. Le document évoque la mort mystérieuse de Jugurtha Louerguioui, connu sous le nom de «Frawsen», qui a été retrouvé mort à Paris, le 6 décembre 2022, noyé dans La Seine. Sa sœur a raconté qu’il était en désaccord avec Ferhat M’henni sur «les financements étrangers douteux du prétendu gouvernement provisoire kabyle (GPK)». Il a dénoncé les pratiques douteuses et confié à sa sœur qu’il se sentait en danger. La connexion entre le MAK, le Makhzen et l’entité sioniste est une réalité avérée. L’organisation terroriste a prétendu avoir assisté à une réunion à l’ONU ; or, ses membres ont assisté, en tant qu’invités, au nom d’une ONG marocaine. Les badges en sont la preuve. De même pour l’invitation par l’Assemblée nationale française. C’était juste une réunion dans une salle louée par un député, en l’occurrence Eric Raoult, leur autorisant l’accès.
La consultation du site de l’Assemblée le confirme. Les anciens cadres de l’organisation terroriste témoignent : le Makhzen est le patron du MAK. «L’organisation a reçu une invitation au Maroc, entre 1999 et 2000, une année après les événements du printemps noir qui se sont déclenchés en Algérie. Qui peut être derrière ?», s’interroge Zahir. Le MAK a signé un accord, en décembre 2024, avec le mouvement du Maroc de demain, dirigé par Aziz Mustapha, un agent des services extérieurs du Makhzen, dont la mission principale consiste à attenter à la stabilité de l’Algérie, contre un passeport diplomatique et 500.000 dollars.
Aujourd’hui, des «makistes» sont détenus au Maroc. «Ce sont des otages. Le Maroc vise à créer des camps de soi-disant «réfugiés algériens au Maroc fuyant la torture et l’oppression». Le MAK «a soutenu le Makhzen contre le mouvement du Rif», et Ferhat M’henni a été bien récompensé pour cette mission. Le documentaire a publié un enregistrement d’Idir Joder, ancien cadre du MAK qui a interpellé le chef de l’organisation sur «le flux monétaire colossal qui circule au GPK» ; il lui a répondu qu’il touche mensuellement une somme de 250.000 euros par mois du… Makhzen. Aussi, selon le registre du commerce en France, le fils de M’henni a créé un investissement de 2 millions d’euros, à savoir «l’Esplanade de la Gare», alors qu’il n’y a jamais travaillé.
De son côté, Mohand Beloucif, ancien ministre chargé de la sécurité et de l’administration au MAK, a constaté de «graves dérives». «L’organisation a été créée, au départ, en tant qu’association pour défendre les droits socioéconomiques et l’identité, avant que l’objectif ne soit l’effondrement de l’État algérien», dit-il. «Le MAK est utilisé par des forces, pour menacer l’Algérie. Il ne bénéficie d’aucun soutien officiel, mais on l’a mis au devant de la scène, suite à la dégradation des relations entre l’Algérie et la France», indique-t-il. Mohand a salué la mesure de la main tendue, car elle permettra à d’autres Algériens de sortir de cette aventure dangereuse. Même constat de Kamel Matoub, ancien trésorier au MAK, qui s’est rendu aussitôt au consulat, pour bénéficier de cette loi.
«On m’a informé que le président de la République veut récupérer ses enfants, je n’ai pas attendu pour y bénéficier», assure-t-il. Nourredine Arab, ancien cadre du MAK, faisait l’objet de 2 mandats d’arrêt émis par la justice algérienne, a rejeté, lui, «les mensonges et allégations rapportés par la chaîne télévisée France 2 sur la torture et la pression dont auraient été victimes des makistes». «Les consulats d’un pays souverain comme l’Algérie n’ont jamais été des centres de torture. Nous sommes là, libres de circuler et de voyager. Nous sommes sérieusement menacés par le MAK, je leur dis, vous n’êtes pas des démocrates, il faut arrêter tout cela !» fustige-t-il. Le documentaire a évoqué le mode opératoire du recrutement des membres du MAK, ciblant, notamment, les Algériens en situation irrégulière (migrants clandestins) et les étudiants au niveau des universités en France et au Canada. «Ils bénéficient de statut de réfugié politique une fois qu’ils ont adhéré à l’organisation terroriste.»
Le journaliste est ensuite revenu sur la saisie d’armes au port de Béjaïa, destinées aux actes terroristes avec des véhicules piégés aux explosifs (TNT) ; le même mode opératoire que celui du GIA, anéanti par l’ANP. Le MAK n’est pas sorti de cette tradition. Les détails de ce plan ont été dévoilés par les terroristes Moussa Zaidi et Nourredine Hadar, membres du MAK.
N. B.