Le Président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a achevé, dans la soirée du mercredi, sa visite officielle en Algérie.
C’est le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, qui l’avait accueilli mardi, à son arrivée, qui l’a salué à son départ à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger.
Une visite durant laquelle, faut-il le souligner, une Déclaration conjointe sur le renforcement des relations de partenariat et d’amitié entre les deux pays et plusieurs accords et mémorandums d’entente de coopération dans divers domaines ont été signés.
Ainsi, en plus d’un accord sur la coopération militaire et technique et d’une feuille de route pour la promotion de la coopération commerciale, économique, scientifique et technique (2026-2027), plusieurs mémorandums d’entente de coopération, entre les ministères des deux pays, dans divers domaines tels que l’industrie, l’agriculture, l’entrepreneuriat, l’enseignement supérieur et la justice, ont été donc paraphés à la fin des entretiens entre les deux Présidents. Ceci, en plus d’un autre mémorandum entre l’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC) et le Centre gouvernemental biélorusse d’accréditation.
Dans le même ordre, des accords ont été signés entre les deux gouvernements dans les domaines de la santé animale et de la recherche scientifique, le développement technologique et l’innovation.
Dans une déclaration conjointe avec son homologue biélorusse, à l’issue de leurs entretiens au siège de la Présidence de la République, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait exprimé sa «grande satisfaction» à la suite de la signature de ces accords de coopération qui, d’après ses dires, «placent le partenariat entre les deux pays sur une voie prometteuse et dans un cadre institutionnel durable».
Le Président a également exprimé sa «satisfaction quant aux résultats du Forum d’affaires qui encouragent l’intensification des échanges commerciaux».
Abdelmadjid Tebboune a indiqué, par ailleurs, que les discussions avec son homologue ont également porté sur des questions internationales et régionales.
À cet effet, il avait affirmé qu’«il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient sans une solution juste qui restitue au peuple palestinien ses droits, conformément à la légalité internationale, et garantisse l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Al-Qods pour capitale».
Pour ce qui est de la Libye, il a réaffirmé «la nécessité d’une solution pacifique fondée sur le consensus et le dialogue entre les Libyens, l’organisation d’élections et le rejet de toute ingérence étrangère».
Par rapport à la question du Sahara occidental Abdelmadjid Tebboune a également réaffirmé «la nécessité d’une solution politique juste, conformément à la légalité internationale, permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination».
Pour finir, a indiqué le président de la République, «la rencontre a permis d’échanger des points de vue sur les développements du conflit russo-ukrainien et ses répercussions régionales et internationales», soulignant «la nécessité d’encourager le dialogue et les négociations comme voie permettant d’éviter l’escalade et de parvenir à une solution pacifique, fondée sur la coopération internationale et la Charte des Nations unies».
De son côté, le Président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a exprimé la volonté de son pays de «renforcer les relations bilatérales», et ce afin «de les porter au niveau le plus élevé possible».
Se félicitant des accords «très importants» conclus entre les deux pays, à l’occasion de sa visite, qu’il a qualifiée d’ «historique», il a indiqué qu’il partageait une «approche pragmatique» avec le Président Tebboune.
Alexandre Loukachenko a, ainsi, exprimé la «disponibilité» de son pays à «partager son expertise, ses compétences et ses technologies» avec l’Algérie dans plusieurs domaines, d’autant plus, a-t-il dit, que l’Algérie offre des opportunités d’investissement «très prometteuses».
Il est à signaler, en dernier lieu, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que la deuxième session de la Commission gouvernementale mixte algéro-biélorusse se tiendra «dans les prochaines semaines en Algérie».
Une occasion, a-t-il signalé, pour «élargir et renforcer les domaines de coopération et examiner les mécanismes permettant de surmonter les difficultés, notamment l’éloignement géographique».