Coopération environnementale Algérie–République tchèque : un projet pilote pour la production de nanomatériaux à base de déchets plastiques

En marge de sa participation à la 4e Conférence africaine des start-up à Alger, Reda Ifrah, envoyé spécial et président du comité tchèque-algérien auprès de la Chambre de commerce de la République tchèque, a accordé à El Moudjahid un entretien où il revient sur l’avancée de la coopération environnementale entre les deux pays, notamment dans les domaines de l’économie circulaire et de la gestion des déchets.

En marge de sa participation à la 4e Conférence africaine des start-up à Alger, Reda Ifrah, envoyé spécial et président du comité tchèque-algérien auprès de la Chambre de commerce de la République tchèque, a accordé à El Moudjahid un entretien dans lequel il revient sur les dynamiques de coopération engagées entre les deux pays, notamment dans les domaines de l’environnement et de l’économie circulaire.

«Une mission ministérielle conduite à Alger en février a ouvert une nouvelle phase de travail bilatéral. Les deux ministres ont défini plusieurs priorités, au premier rang desquelles : la gestion et la valorisation des déchets, l’eau et l’économie circulaire. 

«L’Algérie a récemment introduit un nouveau cadre législatif dans ce domaine, et la République tchèque s’est engagée à partager son expertise et son savoir-faire pour bâtir une coopération réelle et durable», souligne-t-il.

Parmi les pistes avancées figure la collaboration avec Techno Complex, entreprise tchèque spécialisée dans la transformation des déchets plastiques en matériaux réutilisables à haute valeur ajoutée. Des échanges techniques sont en cours avec les ministères, agences nationales et opérateurs privés afin de lancer un projet pilote industriel en Algérie, puis d’envisager l’export de cette technologie depuis l’Algérie vers l’Afrique et d’autres marchés.

Reda Ifrah insiste sur la portée stratégique de ce chantier : «Notre objectif n’est pas de mener une action ponctuelle, mais de construire une coopération de long terme, avec transfert technologique, production locale et impact environnemental mesurable.»

Ce projet, estime-t-il, pourrait permettre à l’Algérie de devenir un acteur de référence dans la valorisation des déchets plastiques, en réduisant leur impact environnemental tout en générant de nouvelles opportunités économiques. Il verrait également naître une nouvelle dynamique scientifique : une coopération universitaire algéro-tchèque en recherche & développement, pour explorer de nouveaux usages des atériaux issus du recyclage et optimiser les technologies existantes.

Un regard favorable sur l’évolution environnementale en Algérie

Interrogé sur sa perception des avancées algériennes, Ifrah se veut clair : l’Algérie progresse vite. Le ministre tchèque, ajoute-t-il, a salué une stratégie ambitieuse, appuyée par l’adoption de nouvelles technologies et une volonté de transformation accélérée. L’intérêt tchèque est réel, tout comme la volonté de contribuer à cette transition.

S’agissant du climat des affaires, Reda Ifrah évoque des «discussions régulières avec les institutions algériennes» pour définir les mécanismes d’investissement et les conditions d’implantation.

Selon lui, les domaines de coopération envisagés sont vastes : agriculture, intelligence artificielle, énergie, solutions smart, transports, production ferroviaire et technologies industrielles avancées.

«Il ne s’agit pas de se limiter à un domaine, mais d’ouvrir plusieurs champs de collaboration, avec des solutions concrètes et exportables», a-t-il conclu. 

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