Conseil de la nation : six questions orales à deux ministres

Ph. Ikessoulène
Ph. Ikessoulène

Le Conseil de la nation a organisé, jeudi dernier, une séance plénière présidée par Azouz Nasri et consacrée aux questions orales, au nombre de six, adressées à deux membres du gouvernement. Les secteurs concernés ont été la Santé et les Affaires religieuses et Wakfs.

Radiothérapie :
Une solution numérique pour la prise de rendez-vous

Dans ce cadre, met en avant le ministre, toutes les ressources ont été mobilisées pour assurer la prise en charge de cette catégorie de malades. Des services et unités spécialisés en oncologie ont ainsi été mis en place dans la plupart des établissements de santé afin de fournir des traitements de chimiothérapie. Par ailleurs, des structures dédiées au traitement des patients atteints de cancer ont été créées au niveau régional, en complément de l’intégration d’unités de radiothérapie dans certains hôpitaux récents, afin de renforcer les établissements de santé spécialisés dans ce domaine, conformément à la nouvelle organisation des réseaux de soins, a-t-il précisé. Toutes ces initiatives répondent, en fait, à l’ampleur de cette maladie lourde sachant que c’est près de 60.000 nouveaux cas de cancer qui sont diagnostiqués chaque année dans notre pays.

Et face à cette pression, l’ouverture des unités spécialisées inclut également outre l’installation de nouveaux services qui y sont dédiés, la modernisation des services existants, le renforcement des équipes médicales, et l’amélioration des capacités de diagnostic et de traitement, notamment en chimiothérapie et radiothérapie. L’objectif est de rapprocher les soins des patients, de réduire les délais de prise en charge et de garantir un accès équitable aux traitements spécialisés. Il est à retenir qu’en plus de la plate-forme numérique dédiée aux prises de rendez-vous pour les séances de radiothérapie, le ministre de la Santé a annoncé « le lancement prochainement d'une plate-forme numérique dédiée aux transferts des patients entre établissements hospitaliers », en précisant que « des textes régissent ces opérations et en définissent les modalités ».

M. Aït Messaoudène a expliqué dans ses réponses aux questions orales posées par les membres du Conseil de la Nation que les opérations de transfert sont soumises à des procédures, notamment la nécessité d'examiner toutes les demandes dans des délais raisonnables, en particulier celles provenant des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, tout en assurant une réponse immédiate pour les cas urgents dans un délai maximal de 48 heures. « Les transferts restent ainsi limités aux cas nécessitant une prise en charge médicale spécialisée indisponible localement », a-t-il observé.

Le transport sanitaire aérien a fait également l’objet d’une attention particulière. Actuellement assuré par la Protection civile, Air Algérie et, en cas d’urgence extrême, les forces aériennes militaires, il sera structuré dans le cadre d’un programme national, a indiqué le ministre en relevant que des points de regroupement seront désignés dans le Sud du pays pour orienter efficacement les patients vers les hôpitaux de référence, notamment ceux de Tamanrasset et de Touggourt. « Il s'agit également, a-t-il ajouté, de l'activation d'un projet d'accord de coopération entre les secteurs de la santé et des transports, ainsi que la programmation de sessions de formation destinées aux équipes médicales et paramédicales dans le domaine du transport sanitaire ».

Il faut dire qu’au-delà des infrastructures et du transport, les autorités multiplient les actions de prévention et de dépistage, en organisant également des campagnes de sensibilisation. Toutes ces mesures traduisent une volonté politique claire d’optimiser la prise en charge des maladies en élargissant l’offre de soins sur l’ensemble du territoire national.

Ces actions visent non seulement à traiter les pathologies maladie, mais également à prévenir leurs complications éventuelles, en renforçant davantage l’accompagnement des patients.

S. G.

Hadj :
«Nous œuvrons à assurer un encadrement optimal»

«Les autorités algériennes œuvrent à assurer un encadrement exceptionnel pour le prochain Hadj, à l'instar des années précédentes », a souligné le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Youcef Belmehdi a, en effet, indiqué que dans le cadre des préparatifs du prochain Hadj, les autorités algériennes, en coordination avec les autorités saoudiennes, œuvrent à assurer un encadrement complet du hadj de cette année et à répondre à toutes les exigences qui permettront aux pèlerins algériens d'accomplir leurs rites dans les meilleures conditions, conformément aux directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui accorde un intérêt particulier à la qualité des services. Ces meilleures conditions concernent notamment les services de transport, d'hébergement et de restauration.

Par ailleurs et en ce qui concerne « la préservation du référent religieux et la lutte contre les Fatwas intruses diffusées via les réseaux sociaux », le ministre a assuré que son département « a pris toutes les mesures nécessaires pour préserver le référent religieux national, fondé sur la modération à travers la création de la commission ministérielle de la fatwa ». Il a évoqué dans le même sillage la création des conseils scientifiques au niveau des wilayas, « composés d'enseignants qui encadrent les fatwas et qui veillent à prévenir la diffusion de fatwas susceptibles de nuire à la cohésion sociale », a-t-il détaillé.

D’autre part et en réponse à une question relative à l'amélioration des conditions des imams, le ministre a souligné que son secteur « ne ménagera aucun effort pour améliorer les conditions de travail de tous les imams, des personnels religieux et des cheikhs chargés de l'enseignement du Saint Coran, afin de préserver la nation à travers le référent religieux national ».

S. G.

 

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