Azouz Nasri l’a souligné, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur du Royaume de Bahreïn : «La reconnaissance de la Palestine doit se traduire par les actes»

Azouz Nasri a appelé à la réactivation du comité mixte Algéro-Bahreïnien et à la création d’un comité de concertation politique, ce qui ouvrirait de nouvelles perspectives de partenariat et renforcerait les voies de dialogue et de coordination.

Le président du Conseil de la nation a salué la décision «historique» de plusieurs pays européens de reconnaître l’État de Palestine, soulignant toutefois que cette reconnaissance, «malgré son importance», doit se traduire par des mesures «concrètes» pour «arrêter» l’agression, «lever le blocus» sur la bande de Ghaza et «soutenir» l’établissement de l’État palestinien indépendant, avec El-Qods comme capitale. Azouz Nasri s’exprimait, lors d’une rencontre qu’il a tenue, hier, avec l’ambassadeur du Royaume de Bahreïn, qui lui a rendu une visite de courtoisie, a indiqué un communiqué de la chambre haute du Parlement. Pour lui, cette évolution est perçues comme une étape «qualitative» dans le processus d’équité envers le peuple palestinien et un message «clair» de la communauté internationale sur la nécessité de mettre fin à l’occupation et de permettre aux Palestiniens «d’exercer leurs droits inaliénables».

Dénonçant la politique «agressive» de l’entité sioniste à l’égard de certains pays du Moyen-Orient, il a rappelé, à cette occasion, les positions de principe de la diplomatie algérienne, fondées sur la nécessité du dialogue et des solutions pacifiques pour le règlement des différends, et réaffirmé la position «constante» et «inébranlable» de l’Algérie vis-à-vis de la question palestinienne, considérée comme une «cause centrale» pour tous les peuples libres du monde.

S’agissant des relations unissant l’Algérie et le Bahreïn, le président du Conseil de la nation a mis en lumière les investissements bahreïniens dans notre pays, en particulier dans les secteurs financier, bancaire et celui des assurances, tout en exprimant l’aspiration de l’Algérie à «renforcer» la coopération bilatérale dans divers domaines et à insuffler une «nouvelle dynamique» au partenariat entre les deux pays, «conformément à la volonté politique» des deux chefs d’État, Abdelmadjid Tebboune, et Sa Majesté Hamad Ben Issa Ben Salman Al-Khalifa, Roi du Royaume de Bahreïn. «Nos relations sont historiques et fraternelles. Elles sont profondément enracinées dans leur appartenance arabe et islamique, et reposent sur des fondements de solidarité, de respect mutuel et de sincérité», s’est-il félicité, à ce sujet, avant de plaider à la réactivation du Comité mixte algéro-bahreïnien et à la création d’un Comité de concertation politique, ce qui ouvrirait, selon lui, de «nouvelles perspectives» de partenariat et renforcerait les voies de dialogue et de coordination entre les deux parties, notamment à la lumière de la mutation «qualitative» que connaît l’économie algérienne et du climat «favorable» à l’investissement instauré par les nouvelles lois, en particulier la loi sur l’investissement et celle sur les activités minières. Et d’assurer : «Mon pays est, en tout cas, disponible à partager son expérience avec le Royaume de Bahreïn, élu pour représenter le groupe arabe au Conseil de sécurité pour la période 2026-2027, et réaffirme sa volonté de poursuivre la coordination et la concertation avec le Bahreïn dans les différents fora régionaux et internationaux, au service des causes arabes et islamiques communes.»

Pour sa part, le diplomate bahreïni a tenu à saluer le développement «remarquable» connu par les relations algéro-bahreïniennes dans divers domaines et relevé l’importance «croissante» de la coopération économique entre les deux pays, avec des opportunités «prometteuses» dans l’investissement, les échanges commerciaux et le secteur financier. Ali Jassim Al-Aradi a, par ailleurs, insisté sur le rôle des échanges culturels et scientifiques dans le renforcement des liens entre les deux peuples «frères» et la «consolidation» des relations civilisationnelles fondées sur des valeurs arabes et islamiques «communes», tout en exprimant sa volonté d’apporter une «nouvelle dynamique» aux relations bilatérales. En somme, cette rencontre entre Nasri et l’ambassadeur du Bahreïn a constitué une belle opportunité, pour examiner l’état actuel et les perspectives des relations bilatérales entre les deux pays, et échanger des points de vue sur les questions arabes, islamiques et internationales d’intérêt commun.

«Les deux parties ont exprimé leur volonté de hisser la coopération parlementaire au niveau de la profondeur des relations fraternelles et d’élargir les espaces de concertation et de coordination dans les différents fora régionaux et internationaux, de manière à renforcer l’unité dans la défense des causes arabes, au premier rang desquelles la cause palestinienne», lit-on dans le communiqué, qui fait part de la volonté affichée par les deux partie de «dynamiser» le rôle des groupes d’amitié et de «multiplier» les échanges de visites et d’expériences, considérés comme des «ponts solides» pour «renforcer» la solidarité et «approfondir» le partenariat, «au service des intérêts supérieurs des deux peuples» et de leur aspiration «commune» à un avenir «plus intégré» et «prospère».

S. A. M.

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