Le directeur général de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), Omar Rekkache, a mis en exergue, hier, l’impact positif des réformes entreprises par l’État, sous l’impulsion du président de la République, sur les investissements dans le pays. Aussi et tout en soulignant que l'agence œuvre à la création d’un «environnement propice à l’investissement», dans le but de renforcer davantage la position de l’Algérie en tant que destination attractive pour les investisseurs, Rekkache a révélé l’enregistrement à ce jour de près de 14.000 projets d’investissement depuis que l’agence a commencé à recevoir les demandes. Les chiffres actuels sont vraiment appréciables, d’autant qu’ils ont pratiquement doublé depuis le mois de juin dernier. Le DG de l’AAPI a expliqué que l’agence adopte des politiques et des procédures alignées sur les ambitions de l’économie nationale, visant à répondre aux besoins du marché local et international. M. Rekkache, qui commence par expliquer qu’«après l’enregistrement, on attend six mois pour savoir si le projet est réellement en réalisation», souligne ensuite avec satisfaction que les chiffres dont il dispose sont «très encourageants, étant donné que la majorité des projets approuvés ont dépassé le stade de l’intention et de la volonté, et sont effectivement entrés en phase de réalisation, après que leurs porteurs ont bénéficié des décisions d’attribution de foncier et de toutes les autorisations nécessaires». Le DG de l’AAPI signale, dans le même contexte, que l’agence s’emploie à rétablir la confiance dans le climat d’investissement national, en simplifiant les procédures administratives et en mettant à disposition le foncier économique nécessaire au soutien des projets créateurs de richesse et d’emploi, tout en s’attelant à lever certains obstacles bureaucratiques.
Parmi les annonces phares faites hier, sur les ondes de la radio nationale, par M. Omar Rekkache, figure le lancement, dès la semaine prochaine, de la phase des «visites de terrain» visant à constater l’état d’avancement des projets d’investissement dans plusieurs wilayas. Il fera savoir, dans ce cadre, que la wilaya de Djelfa constituera la première destination et qu’elle sera suivie par celle de Naâma, «une wilaya qui s’apprête à annoncer la mise en service de la plus grande usine de transformation de papier de la région», a-t-il déclaré. Le DG de l’AAPI a également fait état de la réalisation d’une usine prometteuse de production de sucre sise dans la wilaya d’Ouargla, laquelle usine est entrée en phase de mise en œuvre depuis deux mois, et ce après obtention du foncier industriel et des autorisations nécessaires. Revenant aux déplacements attendus au niveau des sites des projets d’investissement, il affirme que «ces visites de terrain seront une réponse forte aux voix sceptiques quant à la capacité de l’Algérie à obtenir des résultats concrets dans le domaine de l’investissement». En ce qui concerne les projets d’investissement prioritaires, Rekkache a précisé que l’agence s’appuie sur le principe de «l’équilibre géographique» dans l’approbation des demandes, conformément aux orientations du président de la République, tout en insistant sur «la priorité accordée aux projets incluant les petites et moyennes entreprises, considérées comme un moteur de croissance économique nationale, comme c’est le cas dans les pays industrialisés». Dans cette optique, il a indiqué que les projets de nature stratégique bénéficient d’une priorité en matière d’accès au foncier industriel. Abordant ensuite l’importance du strict respect des cahier des charges, ce responsable a annoncé le retrait des autorisations de foncier pour 20 investisseurs «n’ayant pas respecté le cahier des charges et ayant fait preuve de négligence dans la mise en œuvre de leurs projets». Dans ce contexte connexe, Rekkache a signalé que certaines wilayas «ne sont pas encore intégrées dans la plateforme numérique des investisseurs, en raison d’un manque de terrains industriels adaptés aux projets nécessitant de grandes superficies, comme à Alger et Blida». Toutefois, il précise que 20 terrains industriels ont récemment été alloués dans la wilaya de Blida, en coopération avec le wali, et seront prochainement présentés sur la plateforme numérique. À retenir enfin que l’AAPI projette la création de pôles économiques spécialisés dans plusieurs wilayas, visant à relancer certaines filières industrielles disparues. On retient, parmi ces projets, un pôle dédié aux fournitures scolaires devant être implanté dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Un autre pôle sera dédié à la fabrication de chaussures et de cuir à Médéa, tandis qu’un troisième pôle sera spécialisé dans les industries agroalimentaires de transformation dans les wilayas d’Aïn Defla et de Blida. Des projets similaires liés à la chaîne du froid sont également prévus dans les wilayas du sud du pays, a fait savoir le DG de l’AAPI.
S. G.