
Sonatrach et le géant chinois Sinopec ont signé, ce dimanche 20 juillet à Alger, un protocole d’accord portant sur le développement de nouveaux périmètres d’hydrocarbures dans les bassins de Gourara et de Berkine-Est.
Cet accord vise à définir un cadre intégré de coopération en vue de futurs contrats d’exploration, d’évaluation et de développement, avec une attention particulière portée à la préservation de l’environnement et à l’exploitation responsable des ressources naturelles.
S’exprimant en marge de la signature du protocole d’accord, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a indiqué que cet accord représente «un pas décisif et cohérent dans le renforcement de notre partenariat historique avec Sinopec», rappelant que la collaboration entre les deux groupes remonte à 2002 avec le projet de Zarzaitine, récemment complété par un contrat sur Hassi Berkane-Nord.
«Cette entente traduit une volonté commune de hisser notre coopération à un niveau stratégique, fondée sur des bases scientifiques solides, au service du développement énergétique durable de nos deux pays», a-t-il souligné.
Hachichi a également salué la convergence de vues entre les deux parties, tout en exprimant sa confiance en l’ouverture de nouvelles opportunités de partenariat dans les domaines de l’exploration, du développement et de l’innovation.
Ce protocole s’inscrit dans la dynamique d’expansion internationale de Sonatrach, avec pour objectif d’étendre ses partenariats stratégiques et consolider sa position sur la scène énergétique mondiale.
Sous la présidence du ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, Mohamed Arkab, la signature de l’accord a marqué, selon le directeur général de Sinopec, Xue Weisong, "une étape importante dans le renforcement de la coopération énergétique entre Sonatrach et Sinopec, bâtie depuis des années sur la confiance, la complémentarité et une amitié solide".
Il a indiqué que cet accord constitue "une reconnaissance de cette relation, mais surtout une étape clé vers une coopération d’un niveau supérieur, tournée vers l’action et des résultats concrets".
Il a exprimé sa volonté de réussir ensemble le développement des ressources conventionnelles en Algérie à travers une chaîne industrielle intégrée, citant une expérience réussie en Chine grâce à ce modèle.
"Ce système mature, nous sommes prêts à le partager avec notre partenaire algérien", a-t-il assuré, tout en précisant que l’objectif n’est pas de reproduire un modèle chinois, mais d’en bâtir un adapté aux réalités locales.
Xue Weisong a annoncé la création de groupes de travail conjoints, la disposition de Sinopec à assumer les investissements initiaux, et un engagement ferme à faire avancer le projet de manière concrète.
Il a aussi mis l’accent sur une coopération profondément localisée, durable et mutuellement bénéfique, appelant à la mise en place de mécanismes concrets : fabrication conjointe d’équipements, transfert de savoir-faire, soutien technique à Sonatrach et formation spécialisée.
Enfin, il a exprimé l’ambition d’élargir ce partenariat à d’autres segments, notamment la planification d’installations liées au gaz naturel liquéfié, soulignant que "cet accord ouvre la voie à une nouvelle phase stratégique entre Sinopec et l’Algérie".
Samia Boulahlib
Samia Boulahlib