
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a tenu, ce lundi, une conférence de presse cruciale sur la rentrée universitaire, ainsi que le décret ministériel spécial destiné aux bacheliers de la session juin 2025.
À quelques jours du lancement des inscriptions universitaires pour les nouveaux bacheliers, le ministre a levé le voile sur les modalités d’accès à l’enseignement supérieur, marquées cette année par un encadrement renforcé, une numérisation accrue et une meilleure adéquation entre profils et filières.
Les inscriptions initiales se dérouleront du 22 au 26 juillet 2025. Cette première phase permettra aux bacheliers de formuler leurs vœux via la plateforme numérique du ministère, désormais enrichie de nouveaux outils d’aide à la décision. Ainsi, l’on propose aux candidats des suggestions d’orientation en fonction de leurs résultats, de leurs aptitudes mais aussi des capacités pédagogiques des établissements.
L’objectif affiché par Kamel Baddari est d’orienter les bacheliers vers des filières qui correspondent à la réalité du marché de l’emploi national. Un impératif d’autant plus stratégique dans le contexte de la réforme de l’enseignement supérieur engagée depuis 2023 qui accorde une place croissante aux sciences appliquées, aux technologies numériques et aux partenariats université-entreprise.
Un décret ministériel spécial pour les bacheliers 2025
Le ministre a également présenté un décret ministériel spécifique à cette rentrée 2025. Ce texte introduit des ajustements concernant les seuils d’admission dans certaines filières de forte tension, notamment les sciences médicales, l’architecture, les classes préparatoires en ingénierie, ainsi que les écoles normales supérieures. Ces seuils sont fixés de manière dynamique, en fonction de la moyenne obtenue au bac mais aussi de la capacité réelle d’accueil des établissements concernés.
Cette conférence de presse s’inscrit dans une démarche plus large de modernisation de la gouvernance universitaire. Elle fait suite à plusieurs réformes structurelles, dont la refonte du système LMD, le développement des pôles technologiques régionaux, ainsi que l’introduction de formations en alternance et en ligne, notamment dans les filières émergentes.
Une rentrée sous le signe de la transformation
La session 2025 du baccalauréat marque donc une nouvelle étape dans la refonte du système d’enseignement supérieur en Algérie. Plus qu’un simple processus administratif, l’entrée à l’université devient un acte d’orientation stratégique, conçu pour mieux répondre aux aspirations des jeunes et aux besoins de l’économie nationale. Pour Kamel Baddari, la réussite des bacheliers ne se limite pas à l’examen, elle se joue dans l’accompagnement de leur avenir académique et professionnel.