«Il n'est nullement question d'austérité»

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a rassuré qu'"au regard des investissements en cours, des emplois créés et de la dynamique agricole, le taux de croissance économique devrait être maintenu autour de 4%, l’un des plus élevés de la région méditerranéenne".

En réponse aux "interprétations erronées" et à ceux qui parlent d'effondrement économique, le président Tebboune a mis en avant l’amélioration constante des indicateurs économiques. Il a affirmé que l'Etat n'envisageait aucune mesure d'austérité malgré la baisse des prix du pétrole, assurant que l’accent sera mis sur l'amélioration de la gestion et la définition des priorités, parallèlement au renforcement de la production nationale et à la diversification de l'économie.
"Il n'est nullement question d'austérité", mais plutôt d'"une gestion optimale selon des priorités bien définies", a-t-il expliqué. S’agissant des transferts sociaux, le président de la République a précisé qu’ils oscillent entre 13 et 14 milliards de dollars par an, assurant qu’ils "n'entraînent pas de déficit sur le plan économique", précisant que l’Algérie est aujourd’hui "à l’abri" des crises ayant touché auparavant certains de ces produits, à l’instar des huiles ou des pâtes alimentaires. Les transferts sociaux réduisent spectaculairement les inégalités. Le système algérien de redistribution, avec les impôts, taxes et cotisations sociales, d’un côté, les prestations sociales et les services publics, de l’autre, contribue très largement à réduire les inégalités. En fait, le taux de croissance économique s’est accéléré, porté par les secteurs des hydrocarbures, l’industrie, l'agriculture, la construction et les services.
La politique monétaire est restée accommodante. Certes, le taux de chômage, surtout des primo demandeurs d'emploi est important mais, "nous créons de l'emploi à tour de bras et le gouvernement a mis en place un régime d’allocations chômage, dont le montant évolue", a-t-il précisé.
Aussi, la croissance du PIB réel devrait se poursuivre à un rythme d’environ 4 %. Le secteur des hydrocarbures devrait maintenir sa croissance, les exportations de pétrole et de gaz naturel augmentant d’environ 5 %. La tendance à la hausse de l’inflation devrait continuer à s’inverser, grâce à l’augmentation surtout de la production agricole. Cela dit, le principal défi en matière de développement reste la nécessité de diversifier l'économie. À court terme, il sera nécessaire de soutenir les industries locales et d’investir dans les technologies nécessaires à la stratégie d’industrialisation (économie numérique et digitalisation, en particulier).
Il convient de rappeler que depuis son élection, le Président Tebboune a insisté sur le renforcement du caractère social de l’État, qui continue de mobiliser d’importants moyens financiers, pour préserver le pouvoir d’achat et améliorer les conditions de vie des citoyens.
Il y a l’augmentation des allocations destinées à soutenir les catégories vulnérables, le maintien des subventions pour les produits de base, la mobilisation de fonds supplémentaires pour le système de santé, la revalorisation des pensions de retraite, la hausse des budgets consacrés à l’éducation et à la formation professionnelle ou encore la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat à travers notamment des incitations fiscales, preuve en est, dans la loi de finances 2025, le chapitre relatif aux transferts sociaux, les chiffres renseignent sur l’importance qu’accorde l’Etat au bien-être des citoyens.

F. B.

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